Pour chaque voiture électrique manquante, de nombreuses entreprises françaises pourraient payer cher

Pour chaque voiture électrique manquante, de nombreuses entreprises françaises pourraient payer cher
Pour chaque voiture électrique manquante, de nombreuses entreprises françaises pourraient payer cher

La loi d’orientation des mobilités (LOM) n’est pas une nouveauté pour les entreprises et les gestionnaires de flottes, qui savent qu’ils doivent composer avec ce nouveau paramètre. Qui fixe des objectifs de verdissement des flottes : « Depuis le 1er janvier 2022, au moins 10 % des véhicules renouvelés annuellement doivent être des VFE. Cette part minimale passe à 20 % à partir de 2024, à 40 % à partir de 2027 et 70 % à partir de 2030. ». Actuellement en discussion, le projet de loi de finances 2025 (PLF) prévoit de durcir le ton envers les entreprises qui ne jouent pas le jeu, en les taxant sévèrement. Une disposition de la loi que l’Assemblée nationale avait retirée, mais qui est finalement revenue au Sénat, qui vient d’adopter la mesure.

Jusqu’à 5 000 € par voiture disparue

L’idée est de taxer les entreprises qui ne disposent pas de suffisamment de véhicules à faibles émissions (LEV), en fonction du nombre de véhicules manquants pour atteindre l’objectif. Un nombre qui serait ensuite multiplié par une somme, déjà connue : 2 000 € en 2025, 4 000 € en 2026 puis 5 000 € en 2027. Comme le rappellent nos confrères d’Auto-infosle calcul est très complexe, car contrairement au TVS, qui se base simplement sur le parc de véhicules présent dans la société, la taxe de verdissement du parc utilise le parc « glissant », c’est-à-dire le nombre de voitures à faibles émissions et leur temps de présence dans la flotte. L’idée est probablement d’empêcher certains de tricher avec la loi en adoptant temporairement les VFE pour se remettre sur les rails, puis en s’en débarrassant au passage.

Alerte pour les loueurs

Tout le problème de ce calcul pondéré par la durée de présence du véhicule dans la flotte est qu’il pourrait mettre en danger tous les loueurs de courte durée, qui changent régulièrement de véhicule. Cela a justement fait réagir l’organisation Mobilians, qui défend les intérêts du secteur professionnel de l’automobile.

« Avec près de 180 000 immatriculations annuelles, soit 10 % des achats de voitures neuves chaque année, les loueurs de courte durée constituent un levier majeur de décarbonation des usages des particuliers, des entreprises et des collectivités. En mettant à disposition de leurs clients des véhicules neufs ou d’occasion très récents qui sont partagés, les loueurs ont un impact positif sur la transition environnementale et proposent des solutions vertueuses. Grâce au renouvellement de leurs flottes en moyenne deux fois par an, les loueurs courte durée s’impliquent pleinement dans la politique de verdissement de leurs flottes et ont accentué leurs efforts malgré la disparition du bonus écologique pour les personnes morales en début d’année. . Cependant, ils sont aujourd’hui confrontés à un plafond de verre en matière d’achat de véhicules électriques, qui souffrent d’une faible demande des utilisateurs de location courte durée. C’est pourquoi les loueurs demandent un plan global visant à rendre plus attractive la location courte durée de véhicules électriques, notamment auprès des utilisateurs professionnels.

Mobilians demande donc au Sénat d’exempter les sociétés de location courte durée des sanctions prévues, ce qui causerait évidemment un très grave préjudice dans les rangs de ces sociétés.

 
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