La Fédération française des motards en colère (FFMC), à l’origine d’un mouvement national de boycott des contrôles techniques des deux-roues de plus de 50 cm³, se félicite dans son dernier communiqué de son rejet massif par les usagers concernés.
Les motards ont massivement boycotté le contrôle technique
Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique est devenu obligatoire pour les motos et scooters de plus de 50 cm³ en France. Pourtant, une écrasante majorité de motards refuse de s’y soumettre : Plus précisément, 80 % d’entre eux ne s’y sont pas conformés. Au total, 500 000 deux-roues ont été contrôlés depuis avril 2024, sur les 2,3 millions en circulation.. Les motards ne mâchent pas leurs mots. Ils dénoncent une mesure punitive, trop coûteuse et inappropriée, mettant en avant leur habitude d’entretenir eux-mêmes et régulièrement leurs véhicules.
Dans son communiqué, la FFMC salue le rejet massif des motards et le fait que cela porte atteinte à la rentabilité des centres de contrôle technique. ” Les centres de contrôle ont investi en équipement et en formation. Sans une participation suffisante, ces investissements deviennent difficiles à rentabiliser. » L’objectif de la FFMC est sans équivoque : obtenir une révision voire une annulation de cette obligation. « Le message est clair : les motards refusent de respecter une obligation qui n’apporte pas de réelle valeur ajoutée en termes de sécurité routière. » ajoute-t-elle.
La FFMC propose plusieurs alternatives
La FFMC propose deux alternatives au gouvernement qui pourraient remplacer le contrôle technique obligatoire : des campagnes de prévention adaptées aux deux-roues et des aides financières publiques pour accompagner les motocyclistes dans l’entretien régulier de leurs véhicules.
Mais le gouvernement reste ferme, rappelant que cette obligation découle d’une directive européenne datant de 2014..
Un calendrier qui suit les dates de sortie
Le contrôle technique s’applique progressivement en fonction de l’année d’immatriculation du véhicule :
- Motos enregistrées avant 2017 doivent passer leur contrôle technique avant fin 2024 ;
- Les inscrits entre 2017 et 2019 jusqu’à fin 2025 ;
- Véhicules mis en circulation après 2022 doit s’y soumettre dans un délai de cinq ans.
Malgré ce calendrier progressif, la participation reste extrêmement faible. La FFMC appelle les motards à poursuivre le boycott, espérant que le manque de rentabilité pousse certains centres de contrôle à abandonner leurs agréments.
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