une réflexion qui s’impose

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une réflexion qui s’impose

Depuis de nombreuses années, les gens du monde de la motoneige aiment dire que nous possédons le plus grand réseau de sentiers de motoneige au monde avec ses 33 000 kilomètres. Avec tout ce qui se passe actuellement, il faut se demander si le modèle est toujours adapté.

Dès le début de l’organisation du réseau de sentiers, tout a fonctionné sur la bonne foi des intervenants, propriétaires fonciers, entreprises et autres, qui ont accordé un droit de passage aux différents clubs du Québec. C’est ce qui a permis de relier les différentes régions du Québec entre elles et aussi de créer des retombées économiques très importantes.

En hiver, certaines régions ne subissent que les retombées des activités des motoneigistes. Pour le Québec, il s’agissait de retombées de 3,8 milliards de dollars. Il se pourrait très bien que ces beaux jours soient révolus.

Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que les bénévoles des clubs ne peuvent plus vivre avec les menaces de suppression de sentiers qui pèsent sur eux chaque hiver.

Récemment, le cas de Saint-Raymond de Portneuf a fait les manchettes avec un différend avec la Zec Batiscan Neilson et certains propriétaires fonciers. Si le dossier de la Zec semble réglé, celui de la menace de blocage des chemins sur des terrains privés plane toujours. Les propriétaires sont clairs dans leur approche, s’il y a des frais sur la ZEC, ils coupent les emprises. Les motoneigistes se retrouvent donc au centre d’un conflit dans lequel ils n’ont rien à voir.

Selon nos sources, une réunion a eu lieu lundi au cours de laquelle toutes les parties impliquées dans le conflit ont convenu de trouver une solution pour la saison à venir. Toutefois, cela serait temporaire et le même spectre pourrait revenir hanter les clubs la saison prochaine.

RIVE SUD

En Chaudière-Appalaches, encore une fois, il existe une menace de blocage des sentiers de motoneige cet hiver, dans une partie de la région. On estime que 500 kilomètres seraient touchés sur un total de 2 700 que compte la région.

Les territoires des MRC de Montmagny, L’Islet et Bellechasse seraient partiellement impactés.

Si la menace persiste pour la saison, les motoneigistes venant de l’ouest et souhaitant se diriger vers le Bas-Saint-Laurent devraient emprunter le sentier 35 seulement. Il passe sur le tronçon Monk qui appartient au Ministère des Transports.

Dans ces territoires, il y a un phénomène qui se dessine actuellement pour les clubs. Les nouveaux propriétaires des terrains où passaient les sentiers ne veulent plus accorder de droits de passage. Ce sont souvent des gens des grandes villes qui viennent s’installer à la campagne pour leur retraite.

RATIONALISER

En Chaudière-Appalaches, 35 à 40 entreprises seront touchées par la perte de motoneigistes cet hiver, un impact direct sur l’économie locale. Dans le cas de Saint-Raymond, la présence des motoneigistes génère des retombées économiques de l’ordre de 3 à 4 millions de dollars selon le maire Claude Duplain. Les entreprises risquent de faire faillite.

Le colosse aux pieds d’argile du monde de la motoneige au Québec s’est cassé les orteils. Nous devons agir avant qu’il ne s’effondre.

Lors du dernier congrès de la Fédération des clubs des motoneigistes du Québec à La Malbaie, les dirigeants de l’organisation ont demandé aux clubs de réfléchir s’ils croyaient encore pouvoir maintenir leur réseau. Actuellement, les coûts d’entretien des sentiers ont explosé.

Il en coûte 1 000 $ par kilomètre pour entretenir un sentier. Avec la baisse des revenus de plusieurs clubs, combinée à toute la paperasse que les clubs doivent remplir pour exploiter leurs sentiers, on peut se demander si les bénévoles tiendront le coup.

Depuis plusieurs années, on parle de rationaliser le réseau de sentiers. Le gouvernement devrait s’asseoir avec la FCMQ pour déterminer des corridors durables qui constitueraient un réseau de base. On pourrait alors créer une colonne vertébrale qui traverserait le Québec et à laquelle s’ajouteraient des sentiers locaux.

Il en va de la survie de la motoneige au Québec pour l’avenir et, du même coup, de la survie de plusieurs régions qui subissent les retombées de la motoneige en hiver. Le gouvernement doit prendre position.

 
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