En redressement judiciaire depuis le 28 mai 2024, en raison d’importantes difficultés de trésorerie, le fabricant traditionnel de chariots de supermarché, Caddy, vient d’être placé en liquidation judiciaire avec poursuite de l’activité suite à une décision prononcée, jeudi 27 juin, par la chambre commerciale de la Tribunal judiciaire de Saverne, dans le Bas-Rhin.
A la suite de cette décision, deux offres de reprise ont déjà été proposées par Cochez, groupe spécialisé dans le transport et les services industriels, et la société Skade Management, appartenant à l’ancien propriétaire de Caddy, Stéphane Dedieu. Dans son offre de reprise, Cochez propose de maintenir 15 postes de travail sur les 110 actuellement présents. L’offre porte sur l’abandon de “l’activité industrielle, pour se concentrer sur l’activité de négoce et le reconditionnement de chariots”, a indiqué à l’AFP l’administrateur judiciaire, Christophe Gillmé.
La société Skade Management propose quant à elle de conserver 42 postes d’emploi, tout en maintenant « une activité industrielle et en développant une activité de négoce », précise Christophe Gillmé. Selon France Info, l’ancien propriétaire de Caddy attachait, à son offre, la promesse d’injecter un million et demi d’euros, mais après l’été.
De son côté, Maître Dulmet, avocat du Comité social et économique (CSE), explique à France Info : « Quand on est en redressement judiciaire, c’est à l’entreprise de s’autofinancer et donc de payer les salaires. Sauf qu’il y avait un manque de trésorerie. La mise en liquidation permet d’avoir l’assurance garantie des salaires (AGS), c’est un moyen pour l’entreprise de garantir les rémunérations pendant 45 jours à tous les salariés, même sans trésorerie. »
Les propositions de rachat de Caddy sont « peu encourageantes »
Ces propositions de reprise ne sont toutefois « pas très encourageantes » pour M. Dumas. « Caddie reste en vie. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Mais les candidats représentés devront améliorer considérablement leurs offres et présenter des garanties suffisantes pour convaincre les salariés et le tribunal », estime-t-il. À noter que les deux offres de reprise seront examinées le 16 juillet prochain.
Rappelons que c’est en janvier 2022, pour la troisième fois en dix ans, que Caddie a été placée en redressement judiciaire. Un an plus tard, l’entreprise a arrêté la fabrication des chariots en plastique et conservé ceux en métal, pour des raisons environnementales. Fondée en 1928, l’entreprise a produit, jusqu’en 2023, 100 000 chariots en moyenne, dans l’usine de Dettwiller.
