on vous explique tout sur cet imbroglio

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L’affaire a fait la Une des journaux : les voitures revendues d’occasion seront elles aussi soumises au malus à partir de 2026. Tout comme les véhicules neufs. Et avec, en prime, l’application d’un malus pondéré selon l’âge et le kilométrage du véhicule. Il faut dire que la phrase trouvée dans la synthèse du PLF 2025 a de quoi semer le doute : « En 2026, une pénalité rétroactive s’appliquera à l’immatriculation de tout véhicule qui n’a pas fait l’objet d’une pénalité lors de la première immatriculation ». Mais de quoi parle-t-on exactement ? Il n’est pas possible d’échapper à la peine en à moins de faire partie de la maigre liste des exonérations. En clair, il y a très peu de véhicules qui devraient normalement passer par la case « malus » lors de leur première immatriculation en France et qui n’y sont pas passés. Cette courte phrase a cependant suffi à créer une confusion générale en faisant craindre une pénalité « rétroactive » sur toutes les voitures d’occasion qui seront vendues à partir de 2026. Mais ce ne sera évidemment pas le cas.

Seulement quelques cas particuliers

Comme nous l’expliquions déjà dans notre précédent article sur cet aspect un peu particulier du PLF 2025, il s’agissait avant tout pour l’Etat de remettre un peu d’ordre dans le calcul de la réduction du malus pour les voitures importées. Certes, toute voiture arrivant en France en provenance de l’étranger doit s’acquitter d’une pénalité (comme c’est déjà le cas actuellement), mais cette fois, plusieurs critères entreront en jeu par souci d’équité. La nouveauté est effectivement là.

Quant au malus dit « rétroactif » sur les véhicules d’occasion, qui sera mis en place à partir du 1er janvier 2026 si le PLF est validé en l’état, c’est une toute autre histoire. En fait, il suffisait de lire attentivement le résumé de l’article 9 : « À compter du 1er janvier 2026, tous les véhicules d’occasion pour lesquels le malus CO2 ou le malus de masse n’ont pas été prélevés lors de la première immatriculation seront soumis au malus s’ils sont soumis ultérieurement à une immatriculation. alors que les conditions de non-fiscalité ne sont plus remplies. La fin de la phrase est très importante, et c’est là que la subtilité entre en jeu.

Sollicité par nos soins, le ministère des Finances confirme notre interprétation de l’article : seules les personnes qui achètent des véhicules à des automobilistes ayant fait l’objet d’une exonération de malus paieront le malus CO2 et le poids, avec la réduction liée à l’âge du véhicule. En clair, si vous achetez un véhicule après le 1er janvier 2026 à une personne handicapée et que vous n’êtes pas vous-même handicapé, vous ne remplissez plus ces fameuses « conditions de non-fiscalité ». Vous devrez alors payer l’amende qui n’a en réalité jamais été payée. Les principales catégories qui feront l’objet d’une pénalité rétroactive seront les suivantes :

  • exonération de véhicules pour les titulaires de cartes d’invalidité et assimilées (articles L. 421-69 et L. 421-80)
  • exonération des véhicules diplomatiques (exonération prévue par la doctrine et qui résulte du fait que les immatriculations diplomatiques ne sont pas considérées comme ayant un caractère permanent)
 
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