Élu président des Etats-Unis, Donald Trump continue de nommer les membres de son gouvernement et vient de confier le Trésor américain à Scott Bessent, un partisan de longue date.
Donald Trump a fait son choix : Scott Bessent, 62 ans, est son nouveau secrétaire au Trésor. Nommé vendredi 22 novembre, le fondateur de la société d’investissement Key Square Groupe accède à un poste clé, alliant mise en œuvre du programme économique du président élu et contrôle de la dette publique.
Dans un communiqué, Donald Trump a salué son choix, assurant que Scott Bessent l’aidera à « lancer un nouvel âge d’or pour les États-Unis, en consolidant notre rôle de première économie mondiale, centre d’innovation et de création d’entreprises, destination des capitaux, tout en veillant à ce que le dollar reste, sans conteste, la monnaie de réserve mondiale.
Diplômé de Yale
Originaire de Caroline du Sud et diplômé de la prestigieuse université de Yale, Scott Bessent a passé une partie importante de sa carrière auprès du financier démocrate George Soros. Selon Forbes, il a travaillé comme directeur des investissements chez Soros Fund Management entre 1991 et 2000 puis de 2011 à 2015.
Il lance ensuite son propre fonds d’investissement : Key Square Group. Récemment, Donald Trump l’a décrit comme « l’un des plus grands analystes de Wall Street ».
Un ami de la famille
Ami du défunt frère de Donald Trump, Scott Bessent connaît la famille Trump depuis 30 ans. Il a investi 3 millions de dollars dans la campagne du républicain et a assuré qu’il était « l’un des rares » à le soutenir à Wall Street.
S’adressant à Forbes, le nouveau secrétaire au Trésor a décrit le président élu comme « très sophistiqué en matière de politique économique » par rapport à Kamala Harris, qu’il a décrite comme « analphabète en économie ».
Si sa nomination est approuvée par le Sénat, Scott Bessent deviendra le premier ministre ouvertement gay d’un gouvernement républicain. Il est marié et père de deux enfants avec son mari.
« Déréglementation et réforme fiscale »
En tant que secrétaire au Trésor, Scott Bessent aura un rôle de conseil, de gestion du budget fédéral et de supervision de la politique économique. Le 10 novembre, soit quatre jours seulement après l’élection de Donald Trump et avant même sa nomination, le nouveau secrétaire au Trésor avait déjà annoncé dans les colonnes du Wall Street Journal ses priorités économiques pour la nouvelle administration.
Selon lui, « la déréglementation et la réforme fiscale » seront les sujets « essentiels pour relancer le moteur de la croissance américaine, réduire les pressions inflationnistes et réduire le fardeau de la dette ». L’une de ses priorités est de prolonger les baisses d’impôts opérées lors du premier mandat de Donald Trump, de « se débarrasser de ces politiques vertes ratées » et « d’ajuster le déficit budgétaire ».
Il est aussi l’architecte d’un plan destiné à affaiblir l’indépendance de la banque centrale américaine, de la Réserve fédérale ou de la Fed, comme le souhaite Donald Trump. Cela augmente et diminue les taux d’intérêt en fonction de l’évolution de l’économie américaine, afin de garantir la stabilité des prix et le plein emploi. Elle est fermement attachée à son indépendance vis-à-vis de l’exécutif, mais le Républicain estime qu’il devrait avoir « son mot à dire » dans les décisions de l’institution.
Puisque le président nomme lui-même les gouverneurs de la Fed, Scott Bessent lui-même a mis sur la table l’hypothèse d’un « président fantôme », dont la présence viserait à faire en sorte que le véritable président de l’institution n’ait plus aucune influence. Ce dernier, Jérôme Powell, a assuré qu’il ne quitterait pas son poste avant la fin de son mandat, prévue en mai 2026.
