La classe moyenne, ces nouveaux « ultrariches »

La classe moyenne, ces nouveaux « ultrariches »
La classe moyenne, ces nouveaux « ultrariches »

Beaucoup d’entre nous sont sur le point de découvrir que nous sommes plus riches que nous ne le pensons, du moins selon l’IRS.

La façon dont le gouvernement Trudeau parle de sa hausse de l’impôt sur les gains en capital pourrait laisser entendre que cela ne touchera que 0,13 % des contribuables les plus riches du pays.

À moins que vous ne possédiez votre propre jet privé, il ne devrait pas y avoir de quoi s’inquiéter, n’est-ce pas ?

Et pourtant, depuis que les changements ont été proposés, de nombreux articles de journaux ont couvert à quel point les Canadiens ordinaires sont touchés, même s’ils gagnent bien moins que les 203 100 $ que leurs élus à Ottawa recevront cette année.

Juste une fois

Parmi les personnes touchées se trouve Liz Diachun, une grand-mère ontarienne de 93 ans qui a fait don d’une partie de sa ferme à sa fille et à son petit-fils. Pour son don, elle a reçu une facture de 40 000 $ de l’Agence du revenu du Canada.

Il y a aussi des gens comme Roch et Rose, des Montréalais qui ont économisé pour acheter un duplex dans les années 1990 et qui comptaient sur sa vente pour financer leur retraite. Ensemble, ils gagnent environ 60 000 $ par an.

Même si seulement une petite fraction des Canadiens déclarent des revenus de gains en capital élevés au cours d’une année donnée, la plupart de ceux qui le font ne le déclarent qu’une seule fois dans leur vie, lorsqu’ils vendent des actifs comme un duplex, un chalet ou une petite entreprise.

La meilleure façon de comprendre cela est d’observer l’évolution de leurs déclarations de revenus au fil du temps. C’est ce que fait la Banque de données administratives longitudinales de Statistique Canada.

En 2011, 25 100 Canadiens ont déclaré des gains en capital de 250 000 $ ou plus sur leurs déclarations de revenus. Près des deux tiers d’entre eux n’ont plus jamais réalisé de telles plus-values ​​au cours de la décennie suivante. 15 % d’entre eux n’ont connu à nouveau de tels progrès qu’au cours de cette période.

En fait, moins de 1 % de tous les Canadiens ayant déclaré des gains en capital aussi importants en 2011 ont déclaré des gains similaires chaque année au cours de la décennie suivante.

Problème

C’est pourquoi, lorsque le gouvernement Trudeau affirme que l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital ne touche que 40 000 contribuables, il ne dit pas tout. Même si elle peut toucher un nombre limité de personnes au cours d’une année donnée, les personnes touchées sont différentes chaque année.

Au cours de leur vie, il est probable que 1,26 million de Canadiens seront directement touchés par l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital du gouvernement Trudeau, selon les calculs de l’économiste Jack Mintz, président de la School of Public Policy de l’Université de Calgary.

Pour mettre ce chiffre en perspective, à peu près autant de Canadiens qui vivent actuellement dans toute la province de la Saskatchewan recevront une facture fiscale plus élevée en raison de ce changement. C’est bien plus que les 0,13 % de contribuables avancés par le gouvernement Trudeau.

C’est là le problème des tentatives d’Ottawa de faire payer les ultra-riches : le fisc a tendance à penser que vous êtes plus riche que vous ne le pensez.

Photo fournie par Emmanuelle B. Faubert.

Emmanuelle B. Faubert, économiste, Institut économique de Montréal

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