plus de 37 % des entreprises ont dû licencier des camionneurs

plus de 37 % des entreprises ont dû licencier des camionneurs
plus de 37 % des entreprises ont dû licencier des camionneurs

Selon un sondage obtenu par La Revue.

«Nous avons licencié une vingtaine de chauffeurs, mais ils sont pour la plupart partis d’eux-mêmes parce qu’ils avaient moins d’heures», témoigne Jean-François Pagé, vice-président à la direction de Transport Hervé Lemieux, à Saint-Laurent.

«Je regrette qu’il faille aussi expliquer aux citoyens, avec qui nous partageons la route, que les employeurs prétendant travailler sous nos ordres ont des véhicules sans assurance», a dénoncé Marc Cadieux, PDG de l’Association du camionnage. du Québec (ACQ), qui a réalisé ce sondage auprès de 48 transporteurs, représentant 16 145 employés.

« En moyenne, les entreprises interrogées déclarent avoir perdu 13,8 % de leur chiffre d’affaires à cause du « Chauffeur inc ». stratagème. 23 % d’entre eux déclarent avoir déjà perdu au moins 20 % de leur chiffre d’affaires à cause de ce stratagème », indique l’organisation.

Un « Chauffeur inc. » est un camionneur qui ne paie pas de cotisations sociales et ne bénéficie pas d’avantages sociaux, donc l’employeur ne fait pas de prélèvements à la Source et peut ainsi faire baisser les prix, ce qui saigne l’industrie traditionnelle.

Début novembre, La Revue rapportait que des camionneurs à bout de patience réclamaient une enquête publique pour faire la lumière sur ces chauffeurs discount de l’Ontario, qui viennent casser les prix en payant moitié moins leurs travailleurs précaires, souvent issus de l’immigration.

Craintes en matière de sécurité

La Revue a ensuite révélé qu’une vingtaine de dénonciations avaient été faites en deux ans à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Selon l’ACQ, les camionneurs québécois ont de plus en plus peur de circuler sur nos routes en compagnie de ces chauffeurs à rabais.

Plus de 60 % affirment même avoir été témoins d’une « conduite imprudente » et 23 %, d’un « mauvais entretien » des véhicules.

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