La messagerie Telegram est sous pression. Saisi par l’opérateur Free après le vol massif de ses données, la justice française a ordonné à Telegram de révéler l’identité du hacker qui a revendiqué le piratage des données personnelles de 19 millions de l’opérateur. Le tribunal judiciaire de Paris exige que la messagerie cryptée communique à Free « toutes les données d’identification » liées au compte suspect.
Ce hacker avait mis ces données en vente sur un site en ligne. Il aurait également contacté le président du groupe Iliad via Telegram pour tenter d’obtenir le paiement d’une somme de 10 millions d’euros en cryptomonnaies. Le tribunal a donné à Telegram 48 heures pour divulguer les informations demandées à Free.
Pavel Durov, fondateur et patron de Telegram, a été arrêté en France fin août et mis en examen, notamment pour « refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi ». Fin septembre, la messagerie a modifié ses règles d’utilisation pour collaborer davantage avec la justice. “Nous avons précisé que les adresses IP et les numéros de téléphone portable de ceux qui enfreignent nos règles pourront être communiqués aux autorités en réponse à des demandes légales valables”, a annoncé Pavel Durov.