Il reste encore un peu plus de deux mois avant le retour officiel de Donald Trump à la Maison Blanche. Et pourtant, il semble s’être mis au travail pour constituer une équipe de transition. Avec lequel il travaille visiblement déjà à démêler ce que son prédécesseur a su mettre en place. Tant pis si cela ne plaît pas aux consommateurs ou aux fabricants. C’est ainsi qu’on apprend que l’administration officieuse mise en place par le magnat de l’immobilier de 78 ans envisage de tuer le crédit d’impôt à la consommation de 7 500 $ pour l’achat d’un véhicule électrique, selon des sources proches du dossier et citées par Reuters. Une surprise ? Pas vraiment. Sauf que les marchés financiers ont très mal réagi.
Une équipe très tournée vers le pétrole
En effet, nous savons, Donald Trump a déjà traité les voitures électriques de toutes sortes de noms. Avant de mesurer un peu plus ses propos puisque son allié dans la campagne Elon Musk a investi ses millions de dollars pour la financer. Mais on se doutait que la mesure phare de la loi de réduction de l’inflation de Joe Biden ne ferait pas long feu.
Et encore moins quand on apprend que l’abrogation de la subvention en question a été discutée par une équipe de transition de politique énergétique dirigée par Harold Hamm, milliardaire pétrolier fondateur de Continental Resources. Et par un certain Doug Burgum, qui est dans le gouvernement du Dakota du Nord, un État qui produit aussi beaucoup de pétrole.
Mesure dévastatrice pour les bâtisseurs historiques
Alors que l’Alliance pour l’innovation automobile, un groupe représentant la plupart des grands constructeurs automobiles, a appelé dans une lettre le mois dernier à maintenir les crédits d’impôt pour les véhicules électriques, « essentiel pour consolider les États-Unis en tant que leader mondial dans l’avenir de la technologie et de la fabrication automobiles »elle n’a visiblement pas été écoutée. D’ailleurs, suite à ses révélations sur la possible suppression des aides, les principaux constructeurs américains de voitures électriques ont vu leurs actions chuter en Bourse. Y compris Tesla.
Même si la marque d’Elon Musk a explosé depuis l’élection de Donald Trump, du fait de la proximité entre les deux hommes, cela jouera aussi en son désavantage. Mais l’homme le plus riche du monde avait précisé en début d’année que si Tesla allait forcément être un peu touché, cela dévasterait surtout les concurrents, comme General Motors ou Ford.