Il se bat depuis trente-quatre ans pour défendre les droits des salariés et veiller au sort des licenciés. Sans se rendre compte qu’il se retrouverait lui aussi dans cette situation. A la tête depuis 2016 de la CFE-CGC, le syndicat des cadres, François Hommeril vient d’être licencié par son employeur et se retrouve donc au chômage à 63 ans, rapporte le journal. Le monde.
Un choc d’une « violence incroyable », confie cet ingénieur de formation. Située à La Bathie (Savoie), l’usine Niche Fused Alumina, anciennement Alcan puis Rio Tinto, était en redressement judiciaire depuis avril. Le 25 octobre, le tribunal de commerce de Chambéry a validé la reprise du site par le groupe français Alteo.
A la tête de la CFE-CGC jusqu’en juin 2026
Sur les 173 salariés, 119 emplois seront conservés et 54 postes seront donc supprimés. Y compris celui de François Hommeril qui s’est retrouvé dans « la charrette » alors qu’il n’avait quasiment pas travaillé à l’usine depuis sa nomination à la tête de la CFE-CGC. Il conserve toujours son mandat de délégué et revient régulièrement assister aux négociations salariales annuelles.
« Je suis très lié à elle, à son destin », confie-t-il à nos confrères, évoquant l’aspect « très brutal » du licenciement. « Compte tenu de mon implication ces derniers mois, le président d’Alteo aurait pu faire passer un petit message, ça arrive », regrette-t-il, un peu amèrement. Diplômé de Niche Fused Alumina, François Hommeril ne chômera pas non plus puisqu’il restera président du syndicat CFE-CGC jusqu’en juin 2026.