STEPHEN MATUREN / Getty Images via AFP
Le sénateur et désormais vice-président élu JD Vance n’a pas hésité à donner une leçon de morale sur X en citant un tueur en série issu de la littérature américaine.
ÉTATS-UNIS – De bon augure pour le mandat à venir. Donald Trump a été largement élu 47e président des États-Unis. Le sénateur de l’Ohio JD Vance, qu’il avait désigné comme son colistier, assumera la vice-présidence du pays lors de l’investiture en janvier prochain. Ce dernier a voulu donner une leçon de bon sens à ses followers le vendredi 8 novembre X, sans hésiter à évoquer les propos d’un personnage tueur en série issu de la littérature et du cinéma.
« L’une des compétences les plus importantes que je vois chez les personnes qui réussissent (et les bonnes personnes) est de réévaluer constamment leurs hypothèses » » a écrit le successeur de Kamala Harris sur X. Concrètement ? Ceux qui ont l’idée préconçue que Donald Trump allait perdre la course à la Maison Blanche devraient remettre en question leurs autres hypothèses sur le milliardaire new-yorkais. JD Vance ajoute ensuite : « Et pour citer Cormac McMcarthy : si la règle que vous avez suivie vous a conduit à cela, à quoi a servi cette règle ? ».
Sauf que le colistier de Trump a tort. Ce n’est pas Cormac McCarthy, l’auteur de Non, ce pays n’est pas pour le vieil hommequi prononce cette phrase mais un des personnages de ce roman : Anton Chigurh, un tueur en série. Dans le film adapté au cinéma par les frères Coen en 2007, Javier Bardem l’incarne.
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La rhétorique du tueur psychopathe
Comme indiqué dans le HuffPost États-Uniscette phrase est prononcée par le personnage sombre juste avant qu’il ne tue un autre protagoniste du roman, d’un coup de feu. Pas vraiment de quoi rassurer les électeurs. Anton Chigurh est un tueur à gages psychopathe : il tue pour de l’argent, mais aussi parce qu’il est convaincu qu’il est un agent du destin et que les victimes ont provoqué leur propre mort en croisant son chemin. Une manière pas vraiment convaincante de justifier les meurtres.
Pourtant, JD Vance veut prouver que tout le monde peut changer d’avis, et devrait revoir son opinion sur Donald Trump : « Peut-être que les gens qui vous ont induit en erreur sur ses chances électorales vous ont induit en erreur sur d’autres choses »» dit le sénateur, élu au Congrès en 2022. Une manière de suivre son exemple. Car si JD Vance est désormais à la pointe du mouvement MAGA, il y a quelques années, lors du premier mandat de Donald Trump, il n’hésitait pas à qualifier ce dernier de “Hitler américain”.
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