Zurich (awp) – La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Après un premier plus haut au-dessus des 11.900 points, le SMI s’est dirigé vers la cave et a terminé un peu en dessous de la barre des 11.800 points. Les investisseurs s’inquiètent de la crise politique en Allemagne. En Suisse, c’est Richemont qui a été mis à l’honneur après la publication des résultats semestriels.
« Cette crise frappe l’Allemagne à un moment économique critique, alors que le pays est aux prises avec une récession prolongée, des coûts énergétiques élevés et la concurrence de la Chine, tandis que les besoins militaires et en infrastructures restent pressants. L’effondrement de la coalition pourrait alimenter le mécontentement des partis traditionnels et renforcer les mouvements d’extrême droite », a commenté l’analyste John Plassard de Mirabaud Banque.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé dans la matinée, reprenant son souffle après une semaine folle marquée par l’élection présidentielle et une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
“Nous aurons probablement droit à une séance mitigée”, a prévenu Peter Cardillo de Spartan Capital. “Le week-end approche et la semaine a été chargée avec l’élection, les résultats, la Fed”, énumère l’analyste. “Le marché a fait un grand bond en avant et les traders font une petite pause.”
En Suisse, les perspectives de consommation restent sombres. En octobre, la situation s’est légèrement dégradée par rapport au mois précédent, selon les chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).
Le SMI a terminé en baisse de 1,00% à 11.797,72 points, avec un minimum à 11.775,75 points et un maximum à 11.932,08 points. Le SLI a perdu 0,99% à 1942,28 points et le SPI 0,85% à 15.731,13 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont chuté et 8 ont progressé.
Swatch (-7,8%) termine en dernière position, derrière Richemont (-6,6%) et Adecco (-2,8%).
Le groupe de luxe genevois a enregistré une performance en baisse au premier semestre 2024/25 de son exercice décalé clos fin septembre. Le chiffre d’affaires s’est contracté de 1% à 10,08 milliards d’euros et le résultat opérationnel a plongé de 17% à 2,21 milliards. À la suite de ces données, Jefferies a relevé son objectif de cours et a confirmé « acheter ». L’analyste considère l’entreprise genevoise comme l’une des mieux positionnées du secteur.
Les poids lourds Roche (-1,0%), Nestlé (-0,6%) et Novartis (-0,2%) ont chuté de manière plus ou moins significative.
Après ses bons résultats sur neuf mois, Zurich Insurance (-1,0%) n’a pas bénéficié d’un relèvement de son objectif de cours par LBBW, qui a confirmé sa recommandation de « vente ». Les données n’ont pas surpris l’analyste qui considère le titre trop valorisé, d’où sa recommandation de vente.
Le camp des gagnants est mené par le bon Lindt (+1,1%), devant SGS (+1,0%) et Sonova (+0,9%).
Les analystes de Kepler Cheuvreux ont relevé l’objectif de prix de l’audioprothésiste de 250 à 270 francs suisses, mais ont maintenu la recommandation à «réduire». Lors de la journée des investisseurs, la direction a clairement indiqué que les résultats semestriels seraient faibles. Une concurrence intense a entraîné une pression considérable sur les prix, qui pèse sur les ventes et les marges, a commenté l’analyste.
Alcon (+0,5%) gagne également du terrain, avant la publication de ses résultats trimestriels mardi soir. Les analystes interrogés par AWP s’attendent à ce que les ventes atteignent 2,47 milliards de dollars et que la marge opérationnelle s’élève à 13,7 %.
Sur le marché plus large, l’énergéticien bernois FMB (-0,9%) a présenté sa feuille de route à moyen terme, prévoyant 4 milliards de francs d’investissements sur les six prochaines années. Les efforts consentis devraient porter l’excédent d’exploitation (Ebit) à 1 milliard de francs suisses d’ici 2030, contre 700 à 800 millions estimés pour l’année qui s’achève.
La Banque cantonale bernoise (-1,3%) a déploré la décision de son chef de la gestion des services et membre de la direction générale, Mark Haller, de quitter l’établissement à la fin de l’année. Une procédure de recrutement a été lancée pour occuper son fauteuil.
Cicor (+0,4%) a acquis le suédois Nordic Engineering Partner (NEP) pour un montant non divulgué. Le groupe neuchâtelois d’origine négocie également l’acquisition d’un autre acteur non identifié de ce secteur en Allemagne.
DKSH (+1,2%) a remporté un contrat avec la société australo-singapourienne Osteopore Limited pour distribuer à Singapour ses produits destinés au traitement de la perte osseuse. Le montant de ce contrat pluriannuel n’a pas été dévoilé.
Züblin (-0,7%) a réussi à doper son bénéfice net au premier semestre (clos fin septembre), grâce aux effets des réévaluations. Les revenus locatifs se sont également améliorés.
rp/al