Déjà coupable d’avoir fraudé des parents : le propriétaire d’une garderie est de nouveau accusé

Déjà coupable d’avoir fraudé des parents : le propriétaire d’une garderie est de nouveau accusé
Déjà coupable d’avoir fraudé des parents : le propriétaire d’une garderie est de nouveau accusé

Un propriétaire de garderie qui a détourné des milliers de dollars en crédits d’impôt destinés aux parents fait face à de nouvelles accusations, cette fois pour avoir fraudé l’IRS et plusieurs banques de près de 1,9 million de dollars.

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« Elle a fraudé diverses institutions financières, l’Agence du revenu du Canada et Revenu Québec », par des moyens frauduleux, peut-on lire dans la citation visant Fatima El Boukhari et qui vient d’être rendue publique au palais de justice de Montréal.

C’est une nouvelle menace qui s’abat sur la fraudeuse de 49 ans, moins de deux semaines après avoir été reconnue coupable d’une autre fraude où elle avait tenté de rejeter la faute sur les parents d’enfants qui fréquentaient sa garderie.

“Ses témoignages étaient incohérents, laborieux et, il faut le dire, absurdes”, a commenté le juge Salvatore Mascia.

Au moment des crimes, de 2016 à 2022, El Boukhari était propriétaire de la garderie Aux coin des ami(e)s, rue Hochelaga. Son établissement était privé, mais elle faisait croire qu’il était subventionné.

Faux crédits d’impôt

Elle a ensuite déposé de fausses demandes de crédit d’impôt au nom des parents. L’argent a été déposé sur leurs comptes bancaires, mais elle a fait en sorte que les sommes soient immédiatement transférées à la garderie.

« Tous les parents pensaient que les frais de garde d’enfants seraient de 8 $ par jour et que le gouvernement paierait le solde. [qui revenait à 48$ quotidiennement]», a expliqué le juge.

Et comme El Bakhouri remplissait ses déclarations avec de fausses informations, les parents n’avaient aucun moyen de savoir qu’ils étaient fraudés. Ils l’ont appris lorsque le fisc s’est adressé à eux pour rembourser les sommes accordées en leur nom.

Dans ce cas, la femme reviendra plus tard pour plaider sur la peine qui lui sera infligée.

Sauf que, au même moment, le Bureau du surintendant des faillites enquêtait également sur la dame, pour des fraudes qui se seraient produites en 2019. Et cette semaine, la Couronne fédérale a amassé suffisamment de preuves pour l’accuser à nouveau.

Selon la convocation, elle aurait fraudé 695 000 $ auprès de « diverses institutions bancaires », 538 000 $ au fisc fédéral et 643 000 $ à Revenu Québec.

El Boukhari doit comparaître devant le tribunal en décembre. D’ici là, elle devra se rendre dans un poste de la Gendarmerie royale du Canada pour faire prendre la photo et les empreintes digitales de son accusé.

– Avec Ian Gemme

 
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