L’action de Bell Canada est tombée à un plus bas jamais vu depuis 2012 après l’annonce de l’acquisition d’un fournisseur Internet américain pour 5 milliards de dollars.
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Le titre a chuté de 9,7% lundi, revenant à son cours du printemps 2012. Mardi après-midi, il a poursuivi sa descente, perdant encore 1,4% et clôturant sous la barre des 40$.
Bell fera l’acquisition de Ziply Fiber, une entreprise présente dans quatre États du nord-ouest américain, ce qui lui permettra d’ajouter à son réseau 1,3 million d’emplacements connectés à la fibre optique.
Pour financer cette ambitieuse transaction, Bell utilisera 4,2 milliards $ provenant de la récente vente de sa participation dans MLSE, la société mère des principales équipes sportives professionnelles de Toronto, suspendra la croissance de son dividende et émettra de nouvelles actions.
Mirko Bibic, PDG de Bell Canada Entreprises.
Photo BCE
“Perplexe”
“Les investisseurs dans les entreprises canadiennes de télécommunications sont dans ce secteur pour les dividendes et non pour la croissance”, a vivement réagi l’analyste de Scotia Maher Yaghi dans une note, se disant “perplexe”.
Son collègue Jérôme Dubreuil de Desjardins s’est également montré sceptique, abaissant son objectif de cours pour Bell de 51 $ à 45 $.
Les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s (S&P) ont toutefois indiqué que l’acquisition n’aurait pas d’impact immédiat sur les cotes de crédit de Bell.
Selon S&P, Ziply « offrira à Bell une meilleure voie de croissance que le marché canadien ».
Rappelons qu’à la fin de l’été, Moody’s et S&P ont tous deux abaissé la cote de crédit de l’entreprise montréalaise au plus bas niveau de la catégorie investissement.