Dans Argent et bonheurnotre journaliste Nicolas Bérubé vous livre chaque dimanche ses réflexions sur l’enrichissement. Ses textes sont envoyés sous forme de newsletter le lendemain.
Publié à 1h28
Mis à jour à 9h00
Les gens intelligents comme moi conseillent souvent aux gens de commencer à épargner et à investir des années avant de devenir parents. Ceux qui le font réduisent le stress lié à l’arrivée d’un nouveau-né.
Cela dit, même une bonne situation financière peut être mise à l’épreuve.
Par exemple, que se passe-t-il en cas de séparation ? Ou si une femme décide d’avoir un enfant seule ?
«Quand on devient parent solo, il faut revoir ses finances», explique Maude Gauthier. Oui, cela peut coûter cher. Mais il existe des solutions. »
Maude Gauthier a décidé de devenir mère célibataire à 32 ans. Une expérience qu’elle raconte dans son livre Parents célibataires, héros du cash-flow : comment élever une famille prospère sans partenaire (Québec Amérique), publié cet été.
Lorsqu’elle a eu sa fille il y a sept ans, Mmoi Gauthier possédait un condo qui ne lui coûtait pas « trop cher ». Elle a eu quelques investissements avec un conseiller financier. Elle se considérait comme une personne économe.
“Mais à part ça, je n’en savais pas grand-chose”, a-t-elle déclaré. J’évaluerais actuellement mon niveau de connaissances financières à 5 sur 10. »
Titulaire d’un doctorat en communication, Mmoi Gauthier travaille comme écrivain indépendant. Ses clients comprennent des publications spécialisées dans les finances personnelles, ainsi que des sociétés financières, pour lesquelles elle rédige du contenu de blog.
« Grâce aux lectures que j’ai faites dans le cadre de mon travail, j’ai compris qu’il y avait beaucoup de choses que je pouvais améliorer dans mes finances. Cela m’a ouvert les yeux. »
Devenir mère célibataire lui a vite fait comprendre que la société n’est pas adaptée à cette réalité familiale.
Le plus grand défi est le logement. L’hébergement est principalement censé être payé par deux personnes. Lorsqu’on est seul, il est difficile d’obtenir un prêt hypothécaire. Les banques n’aiment pas ça. Je l’ai fait trois fois, et c’était compliqué à chaque fois.
Maud Gauthier
Pour réduire les coûts de logement, les parents célibataires ou séparés choisissent de s’éloigner des centres urbains plus chers – surtout s’ils peuvent télétravailler.
« Mais en même temps, ils ne peuvent pas non plus aller trop loin. Ils doivent penser au quotidien des enfants, qui vivront également avec leur ex. »
Après avoir vécu à Montréal, Maude Gauthier habite maintenant dans une maison à Sorel-Tracy, d’où elle est originaire. Le dollar dépensé pour le logement va bien plus loin, note-t-elle.
Dans son livre, elle parle également des risques liés à l’utilisation de plusieurs cartes de crédit pour y arriver. Elle propose différents scénarios pour répartir les dépenses familiales entre ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas – une analyse importante pour tous les parents, mais qui devient vitale pour un parent solo.
L’une des habitudes qui l’a le plus aidée est le suivi mensuel de ses dépenses, dit-elle.
«Souvent, les gens paient pour une application qui fait cela. Mais ce n’est pas nécessaire : j’ai un simple fichier Excel dans lequel j’écris chaque dépense à la fin du mois en fonction de mes relevés de carte de crédit et de débit. Cela m’aide à comprendre où va mon argent. C’est révélateur et c’est souvent plus utile que de faire un budget. »
En en apprenant davantage sur l’investissement, Mmoi Gauthier s’est également rendu compte que son conseiller financier lui coûtait cher en frais de gestion. « Et il n’a pas fait grand-chose pour moi, alors je l’ai remercié. »
Elle gère elle-même ses placements dans son compte Disnat. Il investit principalement dans des fonds indiciels négociés en bourse (ETF) avec de faibles frais de gestion et effectue peu de transactions.
M.moi Gauthier n’a également plus de paiements à effectuer pour sa voiture, une Kia Forte qui est entièrement payée.
Il y a quelques années, lorsqu’elle a décroché un contrat pour enseigner à l’université, un collègue lui a dit, à propos de sa voiture : « Maintenant, tu peux la changer. »
Une remarque révélatrice, dit-elle.
Ma voiture était neuve ! Mais aux yeux de cette personne, elle n’était pas assez prestigieuse pour quelqu’un qui enseigne dans une université. C’est en prenant un tas de petites décisions comme celle-là que les gens finissent par dépenser la totalité de leur salaire et ne plus pouvoir épargner.
Maud Gauthier
Malgré un revenu « moyen » (elle écrit avoir gagné 57 000 $ l’an dernier), Maude Gauthier se dit à jour dans ses cotisations à son CELI, qu’elle maximise chaque année, notamment parce que sa maison ne lui coûte pas trop cher. Elle met également de l’argent dans son REER. « Une croissance à l’abri de l’impôt sera payante à long terme », dit-elle.
Si elle continue, elle espère atteindre l’indépendance financière d’ici cinq à sept ans, lorsqu’elle atteindra la seconde moitié de la quarantaine.
Pour calculer le montant des investissements à accumuler pour en vivre, Mmoi Gauthier a simplement appliqué la règle des 4 %, selon laquelle on peut débourser 4 % de la valeur d’un portefeuille d’actions et d’obligations chaque année, et ajuster ce montant pour couvrir l’inflation, pour les 30 prochaines années avec des risques très faibles de manquer d’argent. argent.
Une autre façon de le calculer consiste à multiplier vos dépenses annuelles par 25. Le résultat est le montant dont vous avez besoin en actifs financiers pour atteindre la liberté financière.
« C’est mon objectif à moyen terme », dit-elle. Je me rends compte que le besoin de travailler pour de l’argent me limite. J’ai plusieurs projets, j’aimerais écrire d’autres livres, et ce serait bien d’être indépendant financièrement pour pouvoir le faire, pour ne pas avoir de soucis à ce sujet. »
Parents célibataires, héros du cash-flow : comment élever une famille prospère sans partenaire
Maud Gauthier
Québec Amérique
120pages