Les prévisions météorologiques qui peuvent changer à la dernière minute peuvent nuire à de nombreuses activités touristiques au Québec, pense le PDG de l’Alliance de l’industrie touristique québécoise.
«Les entreprises touristiques sont assez dépendantes des prévisions météorologiques, mais c’est aussi la manière de lire les prévisions», a déclaré Geneviève Cantin en entrevue à LCN samedi.
Elle a donné l’exemple d’une prévision de 40 % de probabilité de précipitations dans une région, alors qu’il s’agissait seulement d’une petite quantité qui n’a duré qu’une seule heure.
« Donc la personne s’empêche de faire des activités aquatiques. Finalement, il a fait beau toute la journée », a-t-elle mentionné. “Cela a gâché à la fois la journée du touriste qui voulait faire l’activité et celle de l’entreprise touristique.”
Photo d’archives, Benoit Gariépy
Cette situation peut également se produire en hiver pour les stations de ski. « À Montréal, il n’y a plus beaucoup de neige parfois, en février ou en mars, mais juste à côté, à Bromont, en Estrie, dans les Laurentides, [il y en a]», a-t-elle souligné.
Le PDG de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec a précisé que les météorologues font un travail « exceptionnel ».
«Je pense que nous devons simplement sensibiliser les gens», a-t-elle déclaré. “Je ne dis pas que nous devons ignorer les grandes et terribles prévisions, mais nous devons quand même être capables d’en lire un peu plus.”
Le PDG a également dénoncé les touristes et les citoyens qui décident de faire défection, ou d’annuler leur présence à la dernière minute, sans prévenir l’entreprise.
Excellente saison touristique au Québec
La saison estivale a été « extraordinaire » pour Geneviève Cantin.
« Comme vous le savez, la pandémie a mis à rude épreuve l’industrie du tourisme. […] et là, cette année, les résultats étaient là”, a-t-elle déclaré.
L’Alliance de l’industrie touristique a réalisé une étude auprès des Québécois qui visitent la province pour leurs vacances. Malgré l’obligation d’y séjourner pendant la pandémie de COVID-19, l’enquête a montré que leur nombre avait augmenté par rapport aux années de pandémie.
Unsplash / Benoît Debaix
L’industrie touristique serait également très bénéfique pour le gouvernement du Québec en termes de retombées économiques, selon le PDG.
« On parlait en 2023 pour toute l’année de 4,1 milliards en devises étrangères entrant au Québec seulement, avec la contribution de l’industrie touristique. Alors, pouvoir constater cette augmentation du nombre de touristes, voir que nos efforts de promotion donnent des résultats, eh bien, cela nous rend extrêmement heureux », a-t-elle déclaré.
Si la tendance se poursuit, l’expert estime que leur objectif d’atteindre 5 milliards de dollars en dépenses touristiques au Québec en 2026 sera atteint.
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