Mardi 29 octobre, l’Union européenne a adopté le règlement qui instaure des droits de douane supplémentaires sur l’importation de véhicules chinois alors que la Chine menace de surtaxer les spiritueux européens dont le cognac. « La Chine représente 25 % du marché du cognac », affirme Caroline Quéré-Jélineau, vigneronne à Chaniers, près de Saintes, ce samedi 2 novembre. Pour résumer, c’est comme s’asseoir sur un quart du vignoble. » Ces dernières semaines, les députés Sandra Marsaud (2e circonscription de Charente, Renaissance) et Fabrice Barusseau (3e circonscription de Charente-Maritime, PS) ont fait part des inquiétudes et de la colère des producteurs locaux à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard.
« Totalement sacrifié »
La Chagnolaise n’en revient pas du silence de la France dans cette histoire : “quand on choisit ce métier, on sait qu’il peut y avoir des aléas climatiques et économiques, je n’ai jamais pensé que je serais un dommage collatéral dans un problème commercial entre l’Europe et la Chine, dit le professionnel installé depuis 1997. Je me sens totalement sacrifié. »
En l’état, le vigneron reconnaît que l’avenir du métier ne peut que s’assombrir. « Mercredi, j’étais avec un acheteur. Pour cette année, il nous a dit qu’il allait nous acheter les volumes prévus et que si nous voulions donner moins, c’était possible. En revanche, l’année prochaine, il ne pourra pas acheter les mêmes volumes. »
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