Le « bleu » est fini ! Depuis le 1er novembre, le permis de conduire papier n’est plus valable. Seul le format « carte bancaire » est désormais légal. Les retardataires risquent une amende.
Si vous n’avez encore qu’un permis bleu, plié au fond de votre portefeuille, vous devez le remplacer par une carte. La police traque les retardataires, les réfractaires ou les étourdis. Et les contrevenants risquent une amende de 20 francs. Plusieurs dizaines de milliers de personnes en Suisse n’ont pas encore fait cette transition.
Alexandre Brahier, chargé de communication et porte-parole du service communication et relations publiques de la police genevoise, explique cependant au micro de la RTS que la police reste plutôt tolérante.
“Maintenant, c’est clair, si on a un accident sans permis valide, il faudra l’ajouter au niveau des infractions”, nuance-t-il encore. « Et contre toute attente, nous procéderons à des contrôles. Si nous tombons sur un permis bleu, nous vous rappellerons qu’il faut faire le nécessaire.
Ancienne licence n’est plus aux normes
Selon l’Association Suisse des Services Automobiles, le permis papier ne répond plus aux normes de sécurité internationales et européennes.
« Il nous fallait un permis « carte », notamment pour les USA, et j’ai fait le changement », explique un chauffeur au micro de la RTS.
De plus, le permis de conduire de la carte bancaire n’a pas besoin d’être adapté en cas de changement d’adresse. Il vous suffit d’informer le service automobile.
Des dizaines de milliers de retardataires
Mais les statistiques montrent que des dizaines de milliers de Suisses ont du mal à franchir le pas. Car même si les permis de conduire bleus ne sont plus délivrés depuis 20 ans, des dizaines de milliers d’exemplaires circulent encore aujourd’hui. Selon l’Office fédéral des routes, il y en aurait environ 330’000 en août 2024. Rien que dans le canton de Zurich, il y en aurait encore plus de 50’000 exemplaires, indique l’Office fédéral des routes. moyenne nau.ch.
Certains ont aussi attendu le dernier moment pour se décider, comme Claudy Bourban, un enseignant à la retraite. « On ne dira pas que c’est une pièce de musée, mais cela reste en quelque sorte un souvenir. Nous avons toujours parlé du bleu, ou dit « faire enlever le bleu ». C’est devenu le nom générique pour dire permis de conduire.
C’est donc une page qui se tourne. Introduit dans les années 70, ce petit bout de papier bleu aura marqué plusieurs générations.
Sujet TV : Camille Lanci et Claudine Gaillard Torrent
Adaptation web : Julien Furrer