Keller-Sutter défend une taxe sur les retraits des 2e et 3e piliers

Keller-Sutter défend une taxe sur les retraits des 2e et 3e piliers
Keller-Sutter défend une taxe sur les retraits des 2e et 3e piliers

La ministre des Finances Karin Keller-Sutter défend samedi l’augmentation des impôts sur les retraits de capital des 2e et 3e piliers de la prévoyance vieillesse. “Mon département est en train d’examiner plusieurs aspects pour faire de cette mesure une réalité”, a-t-elle déclaré.

Elle rappelle qu’il s’agit d’une des deux seules mesures relatives à l’augmentation des impôts sur les 60 proposées par un groupe d’experts. “C’est une concession aux partis politiques qui ont critiqué le rapport Gaillard et l’accent mis sur les dépenses”, a ajouté le conseiller fédéral dans un entretien diffusé samedi par Le Temps, Schweiz am Wochenende et Südostschweiz.

Mais “on ne peut pas exclure que le Conseil fédéral, par exemple, renonce à la mesure sur le 3e pilier lors de sa mise en consultation”, poursuit Mme Keller-Sutter.

Face aux perspectives budgétaires défavorables pour les années à venir, le Conseil fédéral a annoncé en septembre une réduction des dépenses de la Confédération de 3,6 milliards de francs dès 2027 et de 4,6 milliards d’ici 2030. Ce plan s’appuie sur le rapport d’un groupe d’experts présidé par l’ancien chef de la Confédération. de l’administration fédérale des finances Serge Gaillard et présenté début septembre.

Frein à l’endettement

Si ce programme d’allègement budgétaire échoue, “nous ne pourrons pas éviter une hausse d’impôts”, prévient le PLR ​​saint-gallois. “Et cela affectera inévitablement la classe moyenne.”

Malgré la dégradation des finances fédérales, la ministre des Finances ne se dit pas favorable à l’adaptation du frein à l’endettement, qui limite les dépenses au montant des recettes structurelles. “Le frein à l’endettement est un pilier du succès suisse”, qui a permis à la Suisse de “sortir de la période d’endettement des années 1990”, note-t-elle.

Selon elle, si l’État veut être social et remplir ses obligations, il doit être « fort ». “Il faut donc fixer des priorités”. Mais le ministre trouverait « très bien que le peuple se prononce à nouveau » sur cette norme constitutionnelle.

/ATS

 
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