L’expérience marocaine en matière d’intégration des politiques budgétaires et monétaires pour renforcer la résilience mise en évidence au Caire

L’expérience marocaine en matière d’intégration des politiques budgétaires et monétaires pour renforcer la résilience mise en évidence au Caire
L’expérience marocaine en matière d’intégration des politiques budgétaires et monétaires pour renforcer la résilience mise en évidence au Caire

Jeudi 23 mai 2024 à 17h34

Le Caire – La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a mis en avant, lors des réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes tenues jeudi au Caire, l’expérience marocaine en matière d’intégration des politiques budgétaires et monétaires pour gérer les chocs et renforcer la résilience.

Lors d’un panel sur « Les politiques du secteur financier dans la gestion des chocs et le renforcement de la résilience dans les situations d’incertitude », auquel ont participé des responsables des institutions financières arabes et internationales, M. Fettah a indiqué que, comme la plupart des autres pays, le Maroc n’a pas été épargné par la hausse mondiale des risques. niveaux d’inflation.

Depuis le début de l’année 2022, le Royaume est touché par une hausse sans précédent des prix internationaux de l’énergie et des produits alimentaires suite à la reprise économique mondiale après la pandémie de COVID-19, aux tensions et perturbations géopolitiques. dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, a-t-elle noté.

Ces pressions externes se sont progressivement répercutées sur les coûts de production et les produits locaux et se sont transformées en pressions internes, exacerbées par les chocs internes d’approvisionnement qui ont affecté certaines denrées alimentaires en raison des années successives de sécheresse et de stress hydrique qu’a connu le Maroc, a expliqué le ministre.

Dans ce contexte, a relevé Mme Fettah, « Bank al Maghrib » a changé l’orientation de sa politique monétaire pour la première fois depuis 14 ans, à partir de septembre 2022, en relevant trois fois de suite le taux directeur d’un total de 150 points de base. de la porter à 3%, soulignant que cette approche restrictive de la politique monétaire, en ligne avec la tendance mondiale des banques centrales, permettait d’éviter la dégradation des prévisions d’inflation afin de faciliter leur retour aux niveaux souhaités.

Concernant la politique budgétaire du gouvernement, le ministre a indiqué que pour contenir les effets négatifs des chocs économiques, notamment les pressions inflationnistes, des mesures budgétaires d’urgence et ciblées ont été adoptées pour atténuer les effets de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des familles.

Le gouvernement est intervenu dès les premiers signes d’inflation à travers une série de mesures urgentes telles que le maintien des subventions pour certains produits de base à travers le Fonds de compensation et l’octroi d’un soutien exceptionnel aux professionnels du secteur des transports. transport routier, a-t-elle rappelé.

De même, a-t-elle poursuivi, les droits de douane sur les importations de blé et de légumineuses ont été suspendus, la taxe sur la valeur ajoutée a été exonérée pour les produits et équipements importés à usage exclusivement agricole, tandis que des transferts de fonds exceptionnels ont été alloués pour soutenir certaines institutions publiques dont la situation financière a été affectée par la forte hausse. des prix des matières sur les marchés internationaux, en échange du maintien de la stabilité des prix de leurs services.

Le Royaume, conscient de la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la résilience de la production agricole face à la raréfaction des précipitations et au changement climatique et, partant, améliorer l’offre de produits agricoles, a lancé une série de mesures visant notamment à adapter la stratégie « Génération Verte » à ces défis et maintenir l’équilibre des chaînes de production afin d’assurer l’abondance des produits à des prix raisonnables et réaliser des projets de dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles dans la préservation et la pérennisation des ressources en eau, a-t-elle poursuivi.

Selon Mme Fattah, la politique monétaire adoptée par Bank Al-Maghrib, parallèlement aux mesures proactives et exceptionnelles du gouvernement pour faire face aux effets de la sécheresse et soutenir les produits agricoles, a contribué à enrayer l’inflation, ce qui a permis à cette institution de ralentir le cycle de un resserrement monétaire à partir de juin 2023 en maintenant le taux d’intérêt principal stable à 3%, compte tenu des délais de transmission de ses décisions à l’économie réelle et de la baisse tangible de l’inflation.

Le ministre a également indiqué qu’en parallèle des mesures temporaires visant à limiter les effets des chocs successifs, le gouvernement s’efforce d’accélérer le rythme des réformes structurelles en adoptant une politique établissant un équilibre entre les besoins de financement durable des projets. de réforme et de reconstitution des marges budgétaires, dans un contexte marqué par la nécessité d’accélérer la croissance, de créer des opportunités d’emploi et de renforcer la résilience de l’économie nationale face aux crises.

Et de noter que la politique budgétaire s’est appuyée sur plusieurs leviers, notamment ceux concernant le renforcement du cadre des finances publiques, la poursuite des réformes de la fiscalité et du système de soutien en réduisant progressivement les dépenses de compensation en parallèle de la mise en place d’un système d’aide directe. système de soutien basé sur un ciblage optimal des groupes vulnérables et nécessiteux.

Il s’agit également, a ajouté le ministre, de la poursuite de la réforme des institutions publiques et du secteur de la sous-traitance, et du développement de mécanismes de financement innovants basés sur des partenariats avec des investisseurs institutionnels et le secteur privé, parallèlement à l’activation du Fonds Mohammed VI pour la L’investissement, comme outils de financement alternatifs prometteurs pour financer de grands projets et encourager les investissements du secteur privé.

L’objectif, a indiqué Mme Fattah, est de garantir la poursuite de l’effort d’investissement de l’Etat et l’amélioration de son efficacité tout en réduisant la pression sur les ressources publiques et le recours à l’endettement.

Le ministre a souligné que les mécanismes de garantie et de financement ont également été renforcés pour soutenir l’accès des entreprises aux sources de financement, évoquant, dans le même contexte, le renforcement du système national de garantie en consolidant le principe de contrôle des dotations budgétaires préalables pour limiter le recours aux finances publiques et en soumettant le Fonds Central de Garantie (CCG) à des règles de précaution sous la supervision de Bank Al-Maghrib pour stimuler et faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises.

 
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