«Le concept est d’éviter le gaspillage alimentaire tout en économisant de l’argent», explique Marie-Ève Breton à Noovo Info alors qu’elle travaille à remplir les tablettes de son quatrième magasin qui ouvrira ses portes jeudi à Saint-Jérôme.
Les fruits et légumes vendus seront donc des produits « moches », invendus […] qui ne sont pas vraiment esthétiques à l’oeil, mais qui restent tout de même très consommables. «Cela nous permet de couper un maillon dans la chaîne et de pouvoir proposer un prix super compétitif tout en gardant un certain produit qui reste de bonne qualité même s’il y en a de moins bons», note-t-il. -Elle.
Les produits déclassés, par exemple un produit qui ne correspond pas au poids indiqué sur son emballage, sont également vendus à des prix inférieurs. Des produits dont la date de péremption est dépassée sont également proposés.
« Notre objectif est d’éviter le gaspillage alimentaire, c’est pourquoi nous congelons beaucoup. Quand nous aurons la chance de le vendre frais, nous le vendrons. Parfois on achète beaucoup, on n’a pas le choix. On va dépenser une nouvelle pièce, puis après, on congelera un jour avant la date de péremption pour s’assurer que le produit reste dans les normes», ajoute Mme Breton.
Lors de notre visite, des formats individuels de macaronis au fromage Kraft Dinner étaient en vente à 0,80 $, par exemple. Ce format se vend à 2,69 $ en épicerie traditionnelle.
Un concept qui divise
Si certains se réjouissent de pouvoir faire des économies, d’autres ne voient pas d’un bon oeil la vente de ce type de produits. Il suffit de parcourir les publications du compte TikTok de Liquidation Marie, qui compte plus de 15 000 abonnés, pour tomber sur des commentaires d’internautes indignés.
«Les Bobs et les Ginettes qui appellent toujours le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) pour dire qu’on vend des produits périmés, c’est notre réalité», s’amuse Mme Breton.
Cette dernière précise qu’elle travaille main dans la main avec le MAPAQ pour sensibiliser les gens et leur expliquer que la vente de ces produits n’est pas illégale. « Un rendez-vous est un nouveau rendez-vous. Passé une telle date, c’est la fraîcheur des aliments qui ne répond plus aux standards de qualité de l’entreprise », réitère-t-elle.
« Je mange vraiment mes produits. Je n’ai pas un quatrième bras qui me repousse parce que je mange des produits périmés », rigole-t-elle.
Comprendre les dates sur les étiquettes
Selon le gouvernement du Canada, l’étiquette « à consommer de préférence avant » ne garantit pas la sécurité du produit. Surtout, il renseigne sur la fraîcheur et la durée de conservation potentielle du produit acheté. Les aliments préemballés qui conserveront leur fraîcheur pendant 90 jours ou moins doivent être identifiés avec une date de péremption.
« Vous pouvez acheter et consommer de la nourriture après la date de péremption. Cependant, ceux-ci pourraient avoir perdu un peu de leur fraîcheur et de leur goût, et leur texture pourrait être différente», peut-on également lire sur le site du gouvernement.