le gouvernement veut s’assurer que les Ultramarines “ne soient pas touchés, ou le soient le moins possible”

le gouvernement veut s’assurer que les Ultramarines “ne soient pas touchés, ou le soient le moins possible”
le gouvernement veut s’assurer que les Ultramarines “ne soient pas touchés, ou le soient le moins possible”

Interrogé mercredi au Parlement sur le projet de tripler la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), Antoine Armand a assuré vouloir limiter l’impact de cette surtaxe sur les résidents d’outre-mer. Il n’a toutefois pas annoncé d’exonération pour les passagers des liaisons aériennes à destination et en provenance des territoires d’outre-mer.

Depuis l’annonce de l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), le ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand subit des pressions de toutes parts pour revoir ses projets. D’un côté, les professionnels du transport aérien expriment leur inquiétude face à la perte de compétitivité annoncée, tandis que les compagnies vont répercuter ce surcoût dans le prix payé par les passagers. Les élus d’outre-mer réclament une dérogation pour les liaisons aériennes vers et depuis l’outre-mer, soulevant l’éternel argument de la continuité territoriale.

Une nouvelle fois, mercredi 16 octobre, le gouvernement a été interrogé sur le sujet par le député guadeloupéen Max Mathiasin (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires, LIOT). Alors que le pouvoir d’achat est un sujet brûlant dans de nombreux territoires d’outre-mer, il a appelé le Premier ministre Michel Barnier à renoncer à l’amendement du gouvernement prévoyant le triplement du TSBA, soit une hausse de 850 millions d’euros de la fiscalité. « Les prix des billets d’avion sont exorbitants, voire prohibitifs pour nos concitoyens d’outre-mer »a insisté l’élu qui a sorti la calculatrice.

Par exemple, nous avons un billet d’avion Pointe-à-Pitre/Paris qui est trois fois plus cher qu’un billet Paris/New York. Un Pointe-à-Pitre/Fort-de- qui coûte deux fois plus cher qu’un Pointe-à-Pitre/Miami.

Max Mathiasin, député de LIOT de Guadeloupe.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, s’est alors exprimé pour défendre cette surtaxe, comme il l’a fait vendredi devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. « La priorité du ministre des Finances de la France lorsque la dette approche 113 % du produit intérieur brut et que le déficit dépasse 6 % est de réduire les déficits et de le faire consciencieusement »dit-il.

Pour assainir les finances publiques et inciter la population à utiliser des modes de transport plus écologiques, l’exécutif a donc décidé d’augmenter la fiscalité du transport aérien. Or, pour des raisons professionnelles ou personnelles, les résidents ultramarins n’ont d’autre choix que d’utiliser l’avion pour quitter leur territoire d’origine et rejoindre la France par exemple. « Outre-mer, le pacte républicain est rompu »estime Max Mathiasin.

Conscient de cette spécificité outre-mer et de la nécessité d’assurer la continuité territoriale, Antoine Armand a voulu rassurer en précisant que “nous aurons un attachement extrêmement fort au fait que, dans le barème, dans le calibrage du prélèvement qui sera prévu (…), on puisse trouver un moyen pour qu’il ne repose pas principalement sur les compatriotes d’outre-mer”. Plus tard, au Sénat, en réponse à la sénatrice des Républicains de Saint-Martin Annick Pétrus qui l’interrogeait sur le même sujet, il réaffirma : « Nous nous engageons à ce que le calibrage de l’éventuel prélèvement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion n’affecte pas les compatriotes qui voyagent de leur pays vers leur pays (…). La discussion débutera sur cette base, avec le souci permanent du gouvernement que nos compatriotes d’outre-mer ne soient pas concernés, ou le soient le moins possible, par cette taxe (…).

Les modalités d’application de la hausse du TSBA n’ont pas encore été précisées par le gouvernement. Ils peuvent être adaptés selon la catégorie de clientèle (classe affaires, première classe ou classe économique) et la durée des vols (court, moyen ou long-courrier). Une chose est néanmoins sûre : le ministre de l’Économie n’a pas laissé entendre que les lignes aériennes d’outre-mer seraient exemptées de la surtaxe sur les billets d’avion. « Tous les députés étrangers sont opposés à cette surtaxe »voulait rappeler le député Max Mathiasin au gouvernement.

 
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