des millions de petites coupures à blanchir

des millions de petites coupures à blanchir
des millions de petites coupures à blanchir

Bon an mal an, le chiffre d’affaires de l’ensemble des points deals rapporterait près de 3 milliards d’euros aux quelque 1 000 têtes de réseaux recensées en . Selon le rapport final de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, le propriétaire d’un point de vente de cannabis mettrait dans sa poche près de 32 000 € par mois, « charges » payées. Près de 1,2 million d’euros pour un réseau de cocaïne. Une masse d’argent colossale en petites coupures qui constitue un véritable défi pour les criminels. Comment blanchir cet argent sale et le réinvestir ?

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« Comment, dans le monde de la drogue, appelons-nous les sacs Lidl ? »

Il n’est évidemment pas question de les déposer en banque. Le montant maximum d’un dépôt en espèces, sans justificatif, est généralement d’environ 1 500 € par mois. “C’est là qu’interviennent ceux que nous appelons les collectionneurs” explique le commissaire Olivier Aubry, patron de la PJ rennaise. « Ils collectent ce que nous appelons dans le monde de la drogue des sacs Lidl. Sacs contenant 300 000 € de billets. » Cet argent transitera ensuite par des circuits souterrains complexes, comme celui du Hawala. Un système de change traditionnel qui permet de transférer des fonds d’un continent à un autre sans aucune trace. Autre secteur, toujours selon Olivier Aubry : les entreprises asiatiques et notamment chinoises spécialisées dans le blanchiment.

En 2023, l’Office anti-stupéfiants (Ofast) a saisi près de 117,5 millions d’euros auprès des trafiquants.

 
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