les dockers reprennent le travail après seulement trois jours de grève

les dockers reprennent le travail après seulement trois jours de grève
les dockers reprennent le travail après seulement trois jours de grève

L’accord entre le syndicat ILA et l’Alliance maritime des États-Unis lève une menace sur l’économie américaine à un mois de l’élection présidentielle.

Des milliers de dockers ont repris le travail vendredi matin aux Etats-Unis, au lendemain de l’accord de principe entre leur syndicat et leur employeur après seulement trois jours de grève, levant ainsi une menace sur l’économie américaine dans un mois. élection présidentielle.

Au port de Mobile, en Alabama (sud), sur le golfe du Mexique, les opérations du terminal à conteneurs APM ont repris à 7h00 (11h00 GMT), a indiqué l’opérateur sur son site Internet.

Sur la côte Est, dans le Norfolk, le port de Virginie attendra samedi pour rouvrir tous ses terminaux, avec des horaires d’ouverture plus larges que d’habitude samedi et dimanche “afin de permettre la reprise des opérations”, a-t-il précisé.

“Nous demandons à nos partenaires du transport routier d’être patients pendant le processus”, a-t-il poursuivi.

Dans le gigantesque port de New York-New Jersey – par lequel transitent chaque année 20 % des conteneurs arrivant aux Etats-Unis, derrière les 40 % du duo Los Angeles-Long Beach en Californie –, le terminal de Port Liberty Bayonne n’a pas prévu de reprendre ses activités jusqu’à lundi matin.

Cette réouverture des ports situés sur la côte entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud), faisant le tour de la Floride (sud-est), est possible grâce à l’accord trouvé par le syndicat des dockers (ILA) et l’Alliance maritime des États-Unis (USMX). , qui représente leurs employeurs.

Les deux parties l’ont annoncé dans un communiqué commun jeudi soir : “Désormais, toutes les actions en cours cesseront et tous les postes couverts par le contrat-cadre reprendront.”

Il s’agissait de la première grève de l’ILA depuis 1977. Elle durait alors 44 jours.

Les négociations sur le nouvel accord social de six ans, qui ont débuté en mai, sont restées au point mort pendant plusieurs semaines. Elles ont repris quelques heures avant l’expiration de l’accord précédent lundi à 23h59, sans s’achever à temps pour éviter un débrayage.

Salaires

L’arrêt de travail a commencé immédiatement, mardi à 00h01, touchant les trente-six ports gérés par l’USMX et ses 45 000 membres de l’ILA.

Mais l’accord social ne concerne en réalité que 25 000 dockers travaillant dans les terminaux d’import/export de conteneurs et de véhicules de quatorze grands ports (dont Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa, Houston). ).

Les discussions sont au point mort sur les salaires et l’automatisation.

Selon le communiqué de jeudi soir, les deux parties ont « conclu un accord de principe sur les salaires », sans plus de précisions.

Selon le Wall Street Journal, citant des personnes proches du dossier, les employeurs ont proposé une augmentation salariale de 62 % sur six ans, ce qui a été accepté par le syndicat.

L’ILA, qui réclamait initialement une augmentation de 77% selon les médias américains, a refusé lundi matin une augmentation de 50%.

L’accord social qui expirait le 30 septembre a été prolongé jusqu’au 15 janvier, pour finaliser les autres points en suspens.

Le président américain Joe Biden a salué cet accord, qui permettra de « rouvrir les ports de la côte Est et du Golfe », et « représente une avancée cruciale vers un contrat solide ».

L’enjeu était de taille pour lui car cette grève risquait de provoquer à court terme des pénuries de produits frais et d’avoir un impact sur l’approvisionnement industriel et l’inflation si elle durait au-delà de deux à trois semaines.

Ceci juste avant l’élection présidentielle très contestée du 5 novembre, où le coût de la vie est au premier plan des préoccupations des Américains.

M. Biden, qui prétend être le « président le plus favorable aux syndicats », a refusé d’activer la loi Taft-Hartley – utilisée à plusieurs reprises pour les grèves de l’ILA avant 1977 – permettant d’imposer un moratoire de 80 personnes. jours.

“La grève des ports s’est terminée relativement rapidement, éliminant tout risque de baisse important pour l’économie au cours du trimestre”, a commenté Oxford Economics.

“Il faudra un peu de temps pour évacuer les excédents accumulés pendant la grève mais toute perte d’activité (…) sera rattrapée sur le reste du trimestre, donc pas de changement dans notre prévision de PIB (produit intérieur brut) NDLR) au quatrième trimestre, ce n’est pas nécessaire”, a poursuivi l’organisation.

Avant le débrayage, il estimait que chaque semaine de grève réduirait le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars.

Les 36 ports traitent environ la moitié des importations et exportations conteneurisées des États-Unis. Soit 6 % du volume annuel total mondial, selon le Boston Consulting Group.

Et, en moyenne, plus de 2,1 milliards de dollars de valeur commerciale par jour, selon plusieurs sources.

 
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