Agnès Pannier-Runacher met en garde contre une nouvelle taxe sur les entreprises énergétiques

Agnès Pannier-Runacher met en garde contre une nouvelle taxe sur les entreprises énergétiques
Agnès Pannier-Runacher met en garde contre une nouvelle taxe sur les entreprises énergétiques
La ministre de l’Écologie et de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher à l’Élysée, le 1er octobre 2024 (Ludovic MARIN / AFP)

La ministre de l’Ecologie et de l’Energie Agnès Pannier-Runacher a mis en garde mercredi contre une nouvelle taxe sur les centrales de production d’électricité qui pourrait rapporter 3 milliards d’euros à l’Etat mais risquerait d’être « ensuite immédiatement incluse dans les factures françaises ».

« Mettre une taxe sur les entreprises énergétiques, c’est prendre le risque qu’elle soit ensuite immédiatement inscrite dans les factures françaises », a déclaré le ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, interrogé sur BFMTV sur cette taxe qui pourrait rapporter 3 milliards d’euros.

« Il est important, en matière de fiscalité énergétique, comme l’a dit le Premier ministre, d’être vigilant sur la hausse des prix de l’énergie. Les Français ont vécu trois années de hausse des coûts de l’énergie. “Nous sommes aujourd’hui dans une période où les marchés reviennent (en baisse, ndlr) (…) et cela doit finir par se voir dans la facture française”, a-t-elle expliqué. .

Considérée par l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire, cette mesure, au cœur des discussions entre les acteurs de l’électricité et le gouvernement, n’a pas encore fait l’objet d’annonces officielles. « Le budget n’a pas encore été entièrement arbitré. Donc, je resterai prudent sur ces sujets», a souligné le ministre.

Interrogé sur RTL mercredi sur le sujet, le ministre de l’Économie Antoine Armand n’a pas immédiatement confirmé si cette taxe serait maintenue ou non. « Nous avons présenté notre projet au Haut Conseil des Finances publiques. Nous aurons l’occasion de le présenter la semaine prochaine », a-t-il déclaré.

La mise en œuvre de cette nouvelle « contribution sur les rentes inframarginales » (Crim) sur les installations de production ou les centrales électriques dépassant 260 mégawatts (nucléaire, hydroélectricité, éolien, gaz) pèserait principalement sur les finances d’EDF, du fait de l’importance de son parc nucléaire, pour à hauteur d’environ 2,7 milliards d’euros, selon une Source proche du dossier, et dans une moindre mesure sur les grands acteurs de la production électrique, Engie, TotalEnergies et Iberdrola.

Cette perspective suscite de vives inquiétudes dans le secteur électrique, qui dénonce un signal négatif en faveur des investissements bas carbone (nucléaire, éolien, solaire).

La version précédente de cette taxe sur les producteurs d’électricité, qui engrangeaient de juteux bénéfices grâce à la flambée des prix de l’énergie suite à la guerre en Ukraine, rapportait 400 millions d’euros en 2022, et 300 millions en 2023.

 
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