un agrume qui a sa place sur nos tables

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La naissance du Pomelo Corse IGP : la spécificité des agrumes corses
Mais obtenir l’IGP [Indication Géographique Protégée] Clémentine de Corse fait réfléchir les producteurs : pourquoi ne pas également créer une IGP Pomelo de Corse ? « Dans les années 2010, les producteurs ont commencé à se regrouper autour de l’APRODEC, [NdlR : Association pour la Promotion et la Défense de la Clémentine de Corse] travailler sur un cahier des charges. En 2012, le dossier est déposé. En 2014, c’est la reconnaissance de l’IGP Pomelo de Corse. Une IGP est très importante, commercialement parlant. »
Au-delà du signe de qualité lui-même, la démarche a généré une dynamique : « Petit à petit, à partir de 2010, la profession a commencé à s’organiser beaucoup mieux. Nos clients ont commencé à en entendre parler. Et cela a éveillé la curiosité. » En effet, le marché est stimulé et à partir de 2014, l’intérêt pour le produit grandit… d’autant que le fruit corse présente des caractéristiques gustatives très intéressantes. « Aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule variété : le Star Ruby à chair rouge. Ses principaux critères sont le jus, l’acidité et le taux de sucre – qui sont bien définis dans l’IGP contrairement aux pamplemousses d’autres origines. C’est l’aspect gustatif. Et nous avons une particularité : le côté acidulé qui caractérise tous les agrumes produits en Corse. La fraîcheur est également très importante, avec un délai réduit entre la récolte et la consommation, contrairement à d’autres sources. » Ces critères imposés par l’IGP définissent une qualité gustative spécifique « contrôlé et garanti par l’APRODEC qui est responsable du respect du cahier des charges. » Un cahier des charges qui nécessite également le recours à de bonnes pratiques en matière d’eau et d’engrais. Ce n’est sans doute pas pour rien que la moitié de la production de pomelo corse est biologique, alors que cela ne concerne que 12 à 15 % des clémentines.

Stabiliser la production
L’obtention de l’IGP encourage les producteurs. Les plantations se sont agrandies, avec une dizaine, voire une quinzaine d’hectares supplémentaires chaque année. D’une centaine d’hectares au total dans les années 2010, nous atteignons aujourd’hui 210 hectares plantés et une soixantaine de producteurs au total.
Le marché reste néanmoins limité : en et même en Europe, la consommation est stable, voire en baisse. « Ce n’est pas un produit à la mode, même s’il a sa place sur nos marchés. » Si les superficies plantées ont augmenté ces dix dernières années, aujourd’hui, certaines organisations de producteurs commencent à décourager les nouvelles plantations. « Nous avons atteint ce que nous pouvons vendre décemment sur les quatre ou cinq mois de production. Parce que nous avons des concurrents très agressifs, comme l’Espagne. Nous laissons les jeunes agriculteurs qui s’installer planter – cela reste une priorité – mais il ne faut pas chercher plus que cela à agrandir les vergers. Notre politique est de stabiliser les choses. »
Cette année, la récolte s’annonce conforme à la moyenne : « Comme l’année dernière, nous devrions atteindre 5 000 tonnes. Les ventes sont bonnes, très régulières. On a l’impression d’avoir notre place. Nous avons conquis une partie des consommateurs qui aiment ce pomelo légèrement acidulé.

Stop au gaspillage !
Ce tonnage concerne les fruits expédiés, qu’ils soient consommés en Corse ou – et c’est le volume le plus important – sur le continent. Car certains fruits, bien que répondant aux critères gustatifs de l’IGP, ne sont pas commercialisables car présentant quelques imperfections au niveau de la peau. Jusque-là, ils étaient jetés. Aujourd’hui, ils ont trouvé un nouveau débouché : « Nous avons eu une grande nouveauté depuis un an : deux usines de transformation sur l’île ! Ils ont la possibilité de transformer une partie de la production de pamplemousse en jus ou autres sous-produits, comme des huiles essentielles par exemple. »
En fin de saison, le secteur devrait procéder à une évaluation de ce qui se présente comme une bonne possibilité de recyclage des invendus.

 
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