La gestion des données en Afrique, une question de sécurité

La gestion des données en Afrique, une question de sécurité
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En Afrique, seulement 2% des données collectées sont stockées sur le continent. Ces dernières années, des initiatives et start-up africaines se sont développées dans le but d’inverser la tendance. Lors de la 4ème édition de l’Africa Cyber ​​Forum qui s’est tenue mi-avril à Abidjan, les échanges ont porté notamment sur la gestion des données dans le domaine de la santé et les enjeux liés à la sécurisation des informations personnelles.

De notre correspondant à Abidjan,

Au quotidien, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont essentielles. Nos appareils connectés, comme les ordinateurs et les smartphones, produisent de grandes quantités de données. Une fois collectées et traitées, ces informations aident les gouvernements et les entreprises à prendre des décisions efficaces.

Mais pour l’instant, l’Afrique dispose de très peu d’infrastructures locales. stockage de vos données. Mais c’est une question de souveraineté, estime Alain Yao Kouadio, directeur général du groupe Kaydan, une entreprise qui investit dans le domaine de la gestion des données.

Vous ne pouvez pas avoir vos données sur la santé de votre population, sur le comportement de consommation de votre population, etc., stockées en externe, il alerte. Vous n’avez aucune souveraineté là-dessus, ces données peuvent vous être coupées à tout moment. Donc le monde extérieur prendra des décisions avec plus d’acuité que vous vous-même car vous n’avez pas vos données sur place, vous ne savez pas comment les traiter sur place. »

Anticiper les éventuelles attaques

Dans le domaine de la santé, ces défis sont d’autant plus énormes, compte tenu de la sensibilité de certaines informations, notamment dans le domaine médical. ” Dans les pays développés, le piratage existe encore. Aujourd’hui, étant donné que nous ne sommes pas encore aussi exposés, il faut se préparer. Il faut apprendre des autres, apprendre des hôpitaux français qui ont été attaqués, dont les systèmes ont été bloqués », estime Éric Djibo, PDG de la polyclinique PISAM d’Abidjan. ” Nous devons vraiment protéger ces données “, il insiste.

Parmi les sujets évoqués lors de la 4ème édition du Cyber ​​Africa Forum, la question de la gestion des données a été au cœur des échanges. L’objectif est d’attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’investir dans ce domaine. ” C’est précisément ici le lieu pour nous, à travers cette initiative, d’accélérer », explique Franck Kié. Elle compte sur les décideurs publics et privés » d’avoir une attention vraiment particulière à la gestion des données, à leur sécurisation ainsi qu’à leur exploitation. « Pour le professionnel, il faut anticiper » avant d’être confronté à une catastrophe, y prêter une attention encore plus particulière « .

Le nombre de cyberattaques a plus que doublé au cours des cinq dernières années, tandis que les coûts de la cybercriminalité sont également en augmentation, les estimations s’élevant à 10 500 milliards de dollars d’ici 2025.

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