Le chinois Zijin vise 1 million de tonnes de cuivre par an à Kamoa-Kakula

Le chinois Zijin vise 1 million de tonnes de cuivre par an à Kamoa-Kakula
Le chinois Zijin vise 1 million de tonnes de cuivre par an à Kamoa-Kakula

(Agence Ecofin) – En 2023, la République démocratique du Congo a dépassé le Pérou pour devenir le 2e producteur mondial de cuivre. Une hausse soutenue notamment par le complexe cuivreux de Kamoa-Kakula, qui dispose actuellement d’une capacité de production annuelle de 600 000 tonnes.

Si elle se concrétise, une telle performance remettrait en question l’hégémonie de la mine de cuivre chilienne d’Escondida, la plus grande au monde.

Le chinois Zijin Mining, copropriétaire du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo, vise pour cette opération un objectif de production annuelle de 1 million de tonnes de cuivre. ” Des recherches sont en cours et nous préparons des plans » a déclaré le président de l’entreprise Chen Jinghe dans une interview relayée par Bloombergsans donner plus de détails sur le calendrier ni sur les investissements nécessaires.

Cette dernière devrait livrer environ 1,1 million de tonnes pour l’exercice 2024, et 1,2 à 1,3 Mt pour les exercices 2025 et 2026. Le nouvel objectif annoncé par Zijin ne permettrait donc pas à Kamoa-Kakula de dépasser à court terme la mine chilienne. Le complexe congolais peut néanmoins prendre et renforcer le statut de 2e producteur mondial de cuivre, actuellement détenu par la mine indonésienne Grasberg et ses plus de 700 000 tonnes de cuivre par an.

Un atout majeur pour la RD Congo

Avec une capacité de production actuelle de 600 000 tonnes par an, Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre de la République Démocratique du Congo. Entré en service en 2021, il a contribué à la croissance de la production nationale ces dernières années, portant le pays au 2ème rang.e producteur mondial en 2023, après avoir successivement dépassé la Chine et le Pérou.

Kamoa-Kakula contribue également au budget de l’État à travers la participation de l’État à hauteur de 20% au projet, la redevance minière sur les revenus d’exportation ainsi que diverses taxes et redevances. Zijin Mining et le canadien Ivanhoe Mines sont les deux principaux actionnaires, avec une participation de 39,6% chacun.

Kamoa-Kakula devrait se doter d’une fonderie d’une capacité de 500 000 tonnes par an fin 2024. De quoi soutenir les efforts du gouvernement congolais pour développer une industrie locale de transformation des minéraux.

Rappelons que le cuivre est essentiel à la transition énergétique mondiale, car il est utilisé dans diverses technologies bas carbone comme les véhicules électriques, les panneaux photovoltaïques ou encore les éoliennes. L’augmentation de la production à Kamoa-Kakula pourrait contribuer à atténuer les risques de pénurie annoncés par les observateurs.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande de cuivre devrait passer de 25,8 millions de tonnes en 2023 à 30,6 Mt en 2030, si les gouvernements respectent les engagements climatiques qu’ils ont annoncés. Dans un tel scénario, l’AIE précise que le marché connaîtrait même un déficit de 2,2 millions de tonnes.

Emiliano Tossou

 
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