Le yen en désarroi face au statu quo monétaire de la Banque du Japon

Le yen en désarroi face au statu quo monétaire de la Banque du Japon
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Londres (awp/afp) – Le yen s’est effondré vendredi, tombant à un nouveau plus bas face au dollar depuis près de 34 ans après que la Banque du Japon (BoJ) a maintenu son taux inchangé, alors que les investisseurs spéculent sur une éventuelle intervention.

Vers 11h40, la monnaie japonaise reculait de 0,60% à 156,60 yens pour un dollar, après avoir plongé face au billet vert à 156,82 yens, du jamais vu depuis mai 1990.

La monnaie japonaise a également chuté de 0,63% à 168,08 yens pour un euro, après avoir atteint un nouveau plus bas depuis août 2008 face à la monnaie unique européenne, à 168,35 yens.

Malgré la chute apparemment inexorable de sa monnaie, qui inquiète les autorités du pays, la banque centrale japonaise n’a pas modifié vendredi son taux directeur, maintenu entre 0% et 0,1%, et a conservé un ton plutôt accommodant.

Le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, a déclaré plus tôt vendredi que si la dépréciation du yen avait « des aspects positifs et négatifs », le gouvernement « est actuellement préoccupé par ses aspects négatifs ».

“Il n’est pas surprenant que le yen s’affaiblisse suite à cette annonce”, qui ne comporte “aucun changement dans la communication sur la date de la prochaine hausse des taux”, explique Derek Halpenny, du MUFG.

Cela « signifie qu’une intervention du ministère des Finances sera nécessaire » : cela aura « probablement lieu très prochainement, voire aujourd’hui », estime l’analyste.

Le Japon a vendu plus de 60 milliards de dollars de ses réserves de change à trois reprises, en septembre et octobre 2022, afin de soutenir sa monnaie.

Par ailleurs, la BoJ a relevé vendredi ses prévisions d’inflation, mais plus en raison de la récente hausse des prix du pétrole et de la dissipation des effets des mesures anti-inflationnistes du gouvernement que du début d’un « cercle vertueux » entre hausses de salaires et prix. .

L’institution anticipe désormais une hausse des prix à la consommation (hors produits frais) de 2,8% pour l’exercice 2024/25 qui a débuté le 1er avril, contre 2,4% lors de ses précédentes projections de janvier. La BoJ vise une inflation stable à 2% hors produits frais.

Le yen pourrait encore s’enfoncer avec la publication plus tard dans la séance de l’indice des prix PCE aux Etats-Unis en mars, le baromètre privilégié de la Banque centrale américaine (Fed) sur l’inflation.

La Réserve fédérale se réunit mardi et mercredi pour décider de sa future politique monétaire.

Joshua Mahonny de Scope Markets affirme que « les attentes d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre semblent avoir diminué », les « pressions inflationnistes tenaces » ayant réduit les attentes de « sept réductions de taux attendues cette année ». à une”.

AFP/CK

 
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