Cupra Formentor, un marketing qui anime la mécanique

Cupra Formentor, un marketing qui anime la mécanique
Cupra Formentor, un marketing qui anime la mécanique

Aucun modèle mythique à vénérer, aucune grande tradition nationale à perpétuer, aucune spécialisation historique à assumer. Contrairement à d’autres constructeurs, Cupra ne revendique pas d’ancrage particulier et se porte très bien. Créée d’une page blanche, cette jeune filiale du groupe Volkswagen a trouvé son registre, celui d’une sportivité bien élevée, mais volontiers flashy. La voiture de “kéké chic”, moquez-vous des esprits caustiques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’essor de Cupra, cette marque automobile espagnole partie de rien

Ajouter à vos sélections

Construction purement marketing, Cupra, qui s’est autoproclamée « marque challenger non conventionnelle », est à l’origine d’un succès commercial assez inédit. En 2023, cette entité issue de Seat et devenue une marque à part entière en 2018, a réalisé 230 000 ventes auprès d’une clientèle nettement plus jeune que la moyenne, malgré des prix assez élevés. En France, les immatriculations devraient augmenter de 25% cette année, grâce à l’arrivée de la nouvelle version du Formentor.

Assez inclassable avec son aspect break surélevé, son long capot et ses coloris vert kaki ou noir mat pas vraiment discrets, ce modèle, qui représente 60 % de la production de Cupra, connaît un franc succès. Le nouveau Formentor se situe à l’intersection de plusieurs sensibilités. Elle ne ressemble ni à une Volkswagen ni à une Audi et encore moins à une Skoda, même si elle est conçue sur le même châssis et la même mécanique. Le style extérieur est tout en pointe, avec une partie avant délibérée arborant ce qu’on appelle une calandre. “dents de requin”, mais cela évite le piège de la surcharge. A l’intérieur, on est assis dans des sièges baquets, mais la présentation, bien réalisée, ne manque pas d’élégance.

Très équilibré sur route, le Formentor, produit dans l’usine catalane de Martorell, propose deux moteurs puissants capables d’atteindre 272 ch à bord de la (beaucoup trop lourde) version hybride rechargeable, voire 333 ch sur le 2 litres essence. version, qui dispose d’un mode « drift », pour faire grincer les pneus. Ceux qui aiment rouler en mécanique peuvent même activer un effet sonore très peu mélodieux censé rehausser le chant du quatre cylindres. Ce modèle peut également être commandé avec un moteur micro-hybride de 150 ch sage mais convaincant, ainsi qu’en diesel, toujours présent dans la gamme.

Des prix élevés sans complexes

Globalement, les niveaux de consommation ne sont pas particulièrement vertueux, et on regrettera – comme c’est le cas pour les autres marques du groupe allemand – l’absence d’une motorisation hybride classique comme Toyota ou Renault. Proposé à partir de 42 675 euros, soit 2 000 euros de plus que son prédécesseur, le Formentor pratique des prix résolument élevés, comme le reste de la gamme Cupra, dont l’Allemagne est le principal marché. Les prix de la nouvelle berline Leon, un peu moins spacieuse, démarrent à 39 760 euros, ce qui, encore une fois, n’a rien de bon marché.

Il vous reste 33,51% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “C’est triste, c’était près de chez nous !”, dans l’Essonne, la fermeture d’un hypermarché de l’enseigne Casino cinquantenaire
NEXT Une petite majorité en faveur de nouvelles centrales nucléaires