Airbus brûle beaucoup d’argent pour augmenter la production d’avions

Airbus brûle beaucoup d’argent pour augmenter la production d’avions
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Sans surprise, Airbus a fait mieux que Boeing au premier trimestre. Contrairement à son rival américain hier, le constructeur européen a publié ce jeudi des résultats financiers au vert, portés notamment par une hausse des livraisons d’avions commerciaux. Mais pas de quoi se vanter non plus avec certains indicateurs de rentabilité en baisse et une dépense de trésorerie importante pour accompagner la montée en puissance de la production.

C’était attendu : l’augmentation des livraisons de 142 avions commerciaux a eu un impact sur le chiffre d’affaires. Cela augmente d’un milliard d’euros par rapport à la même période de l’année dernière et avoisine les 13 milliards. Mais c’est surtout un retour au niveau d’il y a deux ans, le début de l’année dernière ayant été complexe en termes de production d’avions commerciaux. Sans oublier que le chiffre d’affaires d’Airbus Helicopters a fortement baissé (-9%) et que celui de Defence & Space a augmenté lentement (+4,3%).

« Nous avons présenté les résultats du premier trimestre 2024 dans un contexte opérationnel qui ne montre aucun signe d’amélioration. Les tensions géopolitiques et liées à la chaîne d’approvisionnement persistent. Dans ce contexte, nous avons livré 142 avions commerciaux», a analysé Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus.

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Rentabilité contrariée

Dans ce contexte, le résultat opérationnel (Ebit – bénéfice avant intérêts et impôts) dépasse toujours les 600 millions d’euros, contre moins de 400 millions d’euros au premier trimestre 2023. Ce qui est plutôt positif. Mais Airbus s’appuie aussi sur un résultat ajusté pour éliminer des éléments non récurrents comme la plus-value réalisée sur la vente partielle d’Airbus OneWeb Satellites, et là le résultat est nettement moins satisfaisant avec un net recul par rapport à l’année. dernier.

Cela n’empêche pas le bénéfice net d’augmenter pour atteindre 595 millions d’euros sur le trimestre.

Comme Boeing la veille – qui a brûlé pas moins de 4 milliards de dollars de cash en un trimestre – Airbus a affiché un cash-flow libre largement négatif. L’avionneur européen a dû dépenser 1,8 milliard d’euros de liquidités, soit le double de la même période de l’année dernière. Mais contrairement à son concurrent américain, embourbé dans des problèmes de qualité, il s’agit avant tout d’accompagner la montée en puissance de sa production. Dans un communiqué, Airbus a indiqué que ce « reflète principalement la constitution de stocks prévue résultant de l’exécution de la montée en puissance de tous les programmes ».

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L’A350 passera à 12 avions par mois

Guillaume Faury se réjouit également de la bonne dynamique commerciale de ce début d’année : « Nous avons démarré l’année 2024 avec de solides prises de commandes dans l’ensemble de nos activités. » De quoi pousser un peu plus loin les incendies pour l’A350 pour les années à venir.

La forte dynamique des gros-porteurs conforte notre décision d’augmenter la cadence de production de l’A350 à 12 avions par mois en 2028. Nos plans de montée en puissance se poursuivent, soutenus par des investissements dans notre système de production tout en nous appuyant sur nos piliers fondamentaux de sûreté, qualité, intégrité, conformité et sécurité », a annoncé le patron d’Airbus.

En effet, Airbus a enregistré une augmentation de ses commandes nettes avec 170 unités et aucune annulation. Surtout, son carnet de commandes s’est enrichi de pas moins de 71 A350. Et elle vient d’annoncer la vente de 30 A350-900 à la low cost indienne Indigo.

 
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