Des centaines de millions de fonds publics dans des programmes d’emploi sans mesurer leur efficacité

Des centaines de millions de fonds publics dans des programmes d’emploi sans mesurer leur efficacité
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Le Québec ne saura jamais si ses formations phares en retour au travail, qui ont coûté près de 300 millions de dollars en fonds publics, ont été couronnées de succès ou non, a reconnu la ministre de l’Emploi Kateri Champagne Jourdain.

«On ne saura jamais si le Programme d’aide à la relance par une formation accrue (PARAF) a permis aux gens de se situer dans leur domaine d’études», a résumé Madwa-Nika Cadet, porte-parole libérale. de l’opposition officielle en matière d’emploi en interrogeant la ministre de l’Emploi Kateri Champagne Jourdain, en commission, mardi dernier.

Cadet Madwa-Nika

Fourni par l’Assemblée nationale du Québec

En novembre dernier, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) comparait en interne ces programmes à de véritables « bars ouverts ».

Près de 300 millions de dollars

En pleine pandémie, le PARAF pour aider les Québécois à se réorienter dans des « secteurs prioritaires », comme la santé et la construction, avait coûté 104 millions de dollars.

Ensuite, le Programme de requalification et d’appui en technologies de l’information et de la communication (PRATIC) disposait d’un budget de 190 millions de dollars.

Toutefois, le ministre de l’Emploi Champagne Jourdain, qui a pris les rênes du ministère autrefois détenu par Jean Boulet, a reconnu mardi que Québec ne saura jamais si le PARAF a réellement aidé les candidats à trouver un emploi dans le domaine étudié.

Kateri Champagne Jourdain a également avoué qu’on ne saura jamais si les premières années de PRATIC ont fonctionné, car on n’avait pas mesuré son succès à l’époque.

« Meilleurs mécanismes de suivi »

Mardi, lors de son échange avec la députée libérale de Bourassa-Sauvé, Madwa-Nika Cadet, la ministre a affirmé qu’elle exigeait désormais une meilleure responsabilisation.

« J’ai demandé aux équipes de se concentrer davantage sur le suivi, de développer de meilleurs mécanismes de suivi », a-t-elle assuré.

Parmi les rares données du programme 2023-2024 recueillies par le ministère, on apprend que 34% des 4.670 personnes ayant suivi une formation ne travaillent pas dans le secteur choisi.

Pour PRATIC, plus de 47% ne travaillent pas dans leur domaine d’études.

 
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