L’économie du Québec continue de surprendre, avec une hausse annualisée de 2,7 % du produit intérieur brut au deuxième trimestre.
Publié à 12h07
Mise à jour à 15h34
Cette progression, plus rapide que celle du Canada (2,1%) au deuxième trimestre, a été alimentée par les dépenses des ménages et les exportations, rapporte l’Institut de la statistique du Québec.
La baisse de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt semblent avoir redonné confiance aux consommateurs, qui dépensent davantage pour un deuxième trimestre consécutif. Même s’ils dépensent davantage, le taux d’épargne des ménages québécois demeure élevé.
Au deuxième trimestre, le taux d’épargne des ménages québécois s’est établi à 12,9 % comparativement à 7,2 % au Canada.
Selon l’économiste Hélène Bégin de Desjardins, la bonne nouvelle de ce deuxième trimestre est la hausse continue des dépenses de modernisation des entreprises. Desjardins prévoit que la croissance du PIB ralentira d’ici la fin de l’année, mais que l’économie du Québec poursuivra sur sa lancée.
« Malgré certaines incertitudes géopolitiques qui persistent à l’échelle mondiale, l’économie du Québec repose sur des bases solides qui devraient lui permettre de maintenir le cap », estime Hélène Bégin.
Ralentissement
La croissance économique du Québec est supérieure à la moyenne canadienne pour un deuxième trimestre consécutif. Au premier trimestre, le PIB du Québec avait fait un bond surprenant de 3,6 %, contre 1,8 % pour la moyenne canadienne pour la même période.
Le PIB par habitant continue également d’augmenter et « démontre une meilleure résilience que le reste du pays par rapport à son niveau d’avant la pandémie », note l’économiste de la Banque Nationale Alexandra Ducharme.
Elle souligne également l’augmentation des dépenses des entreprises en machines et équipements, « une stabilisation qui est la bienvenue compte tenu des défis de productivité ».
Malgré trois baisses du taux directeur, les entreprises et les ménages québécois continueront d’être sous pression jusqu’à la fin de l’année, prédit la Banque Nationale.
À 4,25%, le taux directeur reste élevé dans un contexte où les ménages continuent de faire face à un choc hypothécaire et à un marché du travail en détérioration.
Le taux d’inflation est tombé à 2 % en août, revenant à la cible de la Banque du Canada. Cependant, le taux de chômage continue d’augmenter parce que l’économie ralentit et ne crée pas suffisamment d’emplois pour répondre à la demande des nouveaux arrivants.
