La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,52% jeudi, à l'issue d'une séance marquée par une deuxième baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
L'indice phare CAC 40 progresse de 0,52%, soit 38,24 points, à 7.435,07 points, au lendemain d'un repli de 0,14%.
“Pas de sensationnalisme” sur les marchés après les annonces de la BCE qui, “sans grande surprise”, a procédé à une baisse des taux de 25 points de base, après une première baisse en juin de même ampleur, décrit Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikehau Capital.
Le taux de référence sur les dépôts a ainsi été relevé à 3,50%.
« S’il faut chercher une petite déception, c’est dans la dynamique des salaires dans la zone euro, qui renforce l’inflation dans les services », souligne l’analyste.
La croissance économique dans la zone euro a été légèrement revue à la baisse à 0,2% pour le deuxième trimestre 2024. La prévision d'inflation globale a été maintenue sur l'horizon de projection jusqu'en 2026.
C'est désormais « cinq fois de suite que les prévisions de la BCE indiquent un retour de l'inflation à 2% au second semestre 2025 », ce qui « permet de gagner en visibilité », commente Raphaël Thuin.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des obligations françaises à dix ans s'établissait à 2,85%, contre 2,82% la veille, et celui du Bund allemand à dix ans atteignait 2,15%, après 2,11% mercredi.
L'euro a gagné 0,20% face à la monnaie américaine, à 1,1034 dollar pour un euro.
Jeudi, les investisseurs ont également pris note de l'indice des prix à la production (PPI) pour août aux États-Unis, qui s'est établi légèrement au-dessus des attentes, à 0,2% en août contre 0,1% prévu par les économistes.
Peu après la publication, les indices européens ont dans un premier temps limité leurs gains, dans un marché toujours dans une attitude attentiste avant la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) la semaine prochaine, qui devrait aboutir à une première baisse des taux de l'institution américaine.
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« La trajectoire des taux de la Fed est beaucoup moins claire que celle de la BCE et il existe une réelle incertitude autour de l'ampleur de cette première baisse », commente Raphaël Thuin.
« Va-t-elle opter pour des baisses progressives, ou va-t-elle prendre acte du ralentissement économique qui rattrape les Etats-Unis » et « commencer avec 50 points de base », au lieu des 25 initialement prévus, a-t-il demandé.
Legrand soutenu par Deutsche Bank
Legrand a reçu une recommandation d'achat de la part de Deutsche Bank dans une note publiée jeudi, lui permettant de gagner 2,94% à 101,60 euros.
La banque allemande a estimé que Legrand est « l'une des valeurs les plus sensibles au prochain cycle de baisse des taux » de la BCE, saluant la capacité du groupe « à profiter de la tendance au passage au tout électrique, de la révolution de la maison intelligente, de la demande croissante de performance énergétique dans les bâtiments et de la forte dynamique des data centers ».
Ailleurs en Bourse, Schneider Electric progressait de 2,79% à 226,20 euros.
Swile dégoupille
Dernière venue sur le marché des titres-restaurant, la licorne non cotée Swile est désormais rentable et compte bien devenir le leader du secteur, a indiqué jeudi à l'AFP son directeur Loïc Soubeyrand.
« Étant donné que le marché est en train de changer de direction, nous aspirons naturellement à être le leader dans les deux prochaines années », affirme M. Soubeyrand.
Le groupe se retrouve désormais derrière son concurrent Edenred (Ticket Restaurant), qui recule de 2,58% à 35,88 euros à Paris.
Roche Bobois under pressure
Après une très bonne année 2023, le chiffre d'affaires du spécialiste de l'ameublement Roche Bobois a reculé de 7,8% au premier semestre 2024 et son bénéfice net a été divisé par deux en un an. Le cours de l'action a chuté de 6,71% à 45,90 euros.
Euronext CAC40
mgi/max/spi
