Le Vatican a été informé des accusations de violences sexuelles contre l'abbé Pierre, au moins « après [s]« Il est mort » en 2007, a assuré vendredi le pape François lors d'une conférence de presse, qualifiant le fondateur d'Emmaüs de « terrible pécheur ».
“Que savait le Vatican de l'abbé Pierre ? Je ne sais pas quand le Vatican l'a su (…). Je ne le sais pas parce que je n'étais pas là (comme pape), et il ne m'est pas venu à l'idée de faire des recherches là-dessus”, a déclaré François à bord de l'avion qui le ramenait à Rome, au retour de sa tournée en Asie-Pacifique.
«Certainement, après [s]« La mort, c'est sûr. Mais avant, je ne sais pas », a-t-il dit aux journalistes qui l'accompagnaient, qualifiant le prêtre de « terrible pécheur ».
Sept semaines après de premières révélations l'accusant d'agressions sexuelles, l'abbé Pierre, décédé en 2007 à l'âge de 94 ans, est la cible de 17 nouveaux témoignages l'accusant de violences sexuelles qui auraient été commises entre les années 1950 et les années 2000.
Le pape François a déclaré qu’il s’agissait d’une question « très douloureuse, très délicate ».
« Les bonnes personnes, les gens, les gens qui font le bien – vous avez cité l'abbé Pierre – plus tard, malgré tout le bien (qu'il a fait), nous découvrons que cette personne est un terrible pécheur. C'est notre condition humaine », a déclaré le pape argentin en réponse à une question d'un journaliste.
« Il ne faut pas dire : couvrons-le, couvrons-le pour que cela ne se voie pas ! Les péchés publics sont publics. Et ils doivent être condamnés. L'abbé Pierre est un homme qui a fait beaucoup de bien, mais il est aussi un pécheur », a-t-il ajouté.
« Il faut être clair sur ces choses, ne pas les dissimuler, lutter contre les agressions est quelque chose que nous devons tous faire. Pas seulement contre les agressions sexuelles, mais contre tous les types d’abus : les abus sociaux, les abus éducatifs, le changement de mentalité, les atteintes à la liberté… les abus sont, à mes yeux, quelque chose de démoniaque ! »
« Parce que tout type d’abus détruit la dignité de la personne. Tout type d’abus cherche à détruire ce que nous sommes tous : l’image de Dieu. Je suis heureux que ces cas soient rendus publics », a poursuivi le chef de l’Église catholique.
« L’agression sexuelle sur les enfants et les mineurs est un crime ! C’est une honte ! », a-t-il conclu.
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