Des marchés boursiers ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, c’est le souhait du milliardaire américain Steve Cohen, propriétaire d’un hedge fund. Il a déposé une demande auprès du régulateur boursier. La Bourse de New York interroge ses membres.
Ne fermez jamais les marchés boursiers. Cette question est devenue brûlante ces dernières années, notamment en raison du fonctionnement 24 heures sur 24 des échanges de cryptomonnaies, de bons du Trésor américain ou de principales devises.
Suivant l’idée du milliardaire américain Steve Cohen, la Bourse de New York a lancé une enquête auprès des acteurs du marché. Car pour l’instant, ses échanges n’ont lieu que du lundi au vendredi entre 9h30 et 16h (heure locale).
Si elle franchissait le pas de l’ouverture permanente, elle obtiendrait un avantage concurrentiel par rapport aux autres bourses. Mais d’un autre côté, les coûts des négociations pourraient être plus élevés.
Plusieurs avantages d’être ouvert en permanence
Selon Arthur Jurus, stratège en chef de la banque privée Oddo BHF Suisse, le projet est réalisable, mais il « nécessite de mobiliser des ressources, d’être présent 24 heures sur 24 et d’assurer un suivi plus étroit des opérations ». Il faudrait donc qu’il réponde à une réelle demande avant de se mettre en place, selon l’analyste, et il faudra du temps pour se concrétiser.
Toutefois, une bourse ouverte en permanence présenterait plusieurs avantages pour Arthur Jurus : « Les investisseurs auraient une plus grande flexibilité pour effectuer des transactions à tout moment de la journée. Il y aurait également une meilleure détermination des prix, notamment lorsque surviennent des événements exceptionnels.»
Cela éviterait d’attendre l’ouverture des marchés boursiers, et donc d’avoir un impact plus important et plus rapide sur les prix, « ce qui pourrait réduire la volatilité et augmenter la liquidité des marchés financiers ».
Sujet radio : Jean-Philippe Rutz
Adaptation web : réalisée
