Pas de grands changements, mais plutôt des assouplissements. Interviewé sur TF1 vendredi 6 septembre, Michel Barnier a précisé qu'il s'exprimerait dans les prochaines semaines à l'Assemblée nationale et au Sénat sur la question de la réforme des retraites de 2023, dont la principale mesure est de relever l'âge légal de 62 à 64 ans. « J'ouvrirai le débat sur l'amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles. Je le ferai avec les partenaires sociaux », a annoncé le nouveau Premier ministre. S'il n'a pas clairement indiqué qu'il ne toucherait pas à l'homme de 64 ans, il l'a toutefois confirmé à demi-mot. « Je veux engager une amélioration sur ce sujet (la réforme des retraites, NDLR) mais en respectant le cadre budgétaire », a-t-il promis.
De leur côté, plusieurs syndicats ont déjà confirmé qu'ils profiteraient de cette porte ouverte pour se rendre à Matignon. « Si ce sont des mesures cosmétiques qui sont proposées pour embellir une réforme et sans pouvoir parler de tout, pour nous c'est non, prévient Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'UNSA. Pour nous, la mesure la plus injuste, c'est le report de l'âge légal. Il faut donc pouvoir aborder la question des moyens et des dépenses. » Même ton du côté de la CFDT. « Si on dit 'on rouvre les discussions', au minimum on suspend la réforme, a estimé sa secrétaire générale Marylise Léon, dimanche 8 septembre sur France Inter. Ce sera argument contre argument, qu'on démontre que c'est une réforme (…)
(…) Cliquez ici pour en voir plus
Faites-vous partie des retraités qui recevront 600 euros le 25 septembre ?
Michel Barnier, le défenseur de la retraite… à 65 ans
Raisons pour lesquelles les retraités souhaitent retourner au travail
Abrogation de la réforme des retraites : les salariés qui partiraient après 62 ans seraient-ils vraiment perdants ?
Revalorisation des petites retraites : en bénéficierez-vous et combien toucherez-vous ?
