Abdelmadjid Tebboune réélu avec 94,65% des voix – Mon Blog

-

Vidéos AFP – France

L'Algérie élit son président, victoire attendue pour Abdelmadjid Tebboune

Plus de 24 millions d'Algériens sont appelés aux urnes samedi pour une élection présidentielle, qui devrait voir la réélection sans surprise du président Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat et dont le principal enjeu réside dans la participation. Les bureaux de vote ouvrent de 07H00 à 18H00 GMT. Les premiers résultats pourraient être publiés samedi soir, avec une annonce officielle attendue au plus tard dimanche. “Le vainqueur est connu d'avance”, compte tenu de “la qualité”, du “nombre inhabituellement réduit” des concurrents, et des “conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne électorale, qui n'est rien d'autre qu'une comédie”, estime Mohamed Hennad, expert en sciences politiques, sur Facebook. Face au président sortant, deux candidats peu connus sont en lice: Abdelaali Hassani, ingénieur des travaux publics de 57 ans et patron du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste, et Youcef Aouchiche, 41 ans, ancien journaliste et sénateur, qui dirige le Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d'opposition, basé en Kabylie (est). La réélection de M. Tebboune, 78 ans, est d'autant plus certaine que quatre grands partis soutiennent sa candidature, notamment le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) et le mouvement islamiste El Bina. “Le président tient à une forte participation. C'est le premier enjeu. Il n'a pas oublié qu'il a été élu en 2019 avec une faible participation. Il veut être un président normal, pas un président mal élu”, explique à l'AFP Hasni Abidi, du Centre d'études Cermam de Genève. – « La deuxième économie d’Afrique » – L’abstention avait battu des records (60 %) lors du scrutin remporté par M. Tebboune en décembre 2019 avec 58 % des voix, alors que des manifestations massives pour un changement du système en vigueur depuis l’indépendance (1962) battaient leur plein. Ce mouvement de contestation, le Hirak, venait d’évincer du pouvoir en avril le prédécesseur de M. Tebboune, Abdelaziz Bouteflika, avec la puissante armée après 20 ans de règne. Face au spectre d’une faible participation, M. Tebboune et ses adversaires sillonnent le pays depuis la mi-août, mais la campagne, inhabituellement tenue en pleine canicule estivale, n’a suscité que peu d’enthousiasme. Les Algériens de l’étranger, 865.490 électeurs selon l’Anie, votent depuis lundi. Les trois candidats ont axé leurs discours sur les questions socio-économiques, promettant d’améliorer le pouvoir d’achat et de relancer l’économie pour qu’elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises). En politique étrangère, il y a un consensus sur les causes palestinienne et sahraouie, défendue par tous les prétendants. Aidé par la manne du gaz naturel, M. Tebboune a promis de nouvelles revalorisations des salaires et des retraites, des investissements, deux millions de nouveaux logements et 450.000 nouveaux emplois, pour faire de l’Algérie « la deuxième économie d’Afrique », derrière l’Afrique du Sud. – « Tolérance zéro » – En fin de campagne mardi, celui que l’on surnomme affectueusement « aammi Tebboune » (tonton Tebboune) sur les réseaux sociaux s’est engagé à donner aux jeunes – plus de la moitié des 45 millions d’habitants et un tiers des électeurs – la « place qui leur convient ». M. Tebboune dit avoir vu son premier mandat de cinq ans entravé par le Covid-19 et la corruption de son prédécesseur, dont il a été ministre à plusieurs reprises. Ses rivaux promettent davantage de libertés. Le candidat du FFS s'engage à « libérer les prisonniers d'opinion à travers une amnistie et à revoir les lois injustes » sur le terrorisme et les médias. Le MSP prône « le respect des libertés réduites à néant ». Selon M. Abidi, cinq ans après le Hirak, étouffé par les interdictions de rassemblements liées au Covid et l'arrestation de ses principales figures, le bilan de M. Tebboune souffre d'« un déficit de démocratie » qui pourrait constituer un handicap lors d'un nouveau mandat. L'ONG Amnesty International a accusé cette semaine le gouvernement de continuer à « étouffer l'espace civique en maintenant une répression sévère des droits de l'homme », avec « de nouvelles arrestations arbitraires » et « une approche de tolérance zéro à l'égard des opinions dissidentes ». Selon le Comité national pour la libération des prisonniers (CNLD, algérien), des dizaines de personnes liées au Hirak ou à la défense des libertés sont toujours emprisonnées ou poursuivies.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Une série de frappes israéliennes meurtrières vise le centre de la Syrie – Mon blog
NEXT L'un des principaux suspects à nouveau arrêté – Mon Blog