Le président du RN a également exigé que « les enjeux du Rassemblement national » soient pris en compte par le futur gouvernement.
Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Châlons-en-Champagne, a réclamé samedi au nouveau Premier ministre Michel Barnier que « les sujets du Rassemblement national » soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que l'occupant de Matignon était « sous surveillance ». « M. Barnier est aujourd'hui à la tête d'un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l'action qui sera la sienne, les sujets qui sont ceux du Rassemblement national », a déclaré Jordan Bardella à la presse.
« Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu’ils puissent être attentifs aux revendications qui sont désormais les nôtres. Et je crois qu’à partir de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance (…) d’un parti politique désormais incontournable dans le jeu parlementaire », a-t-il ajouté. Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d’une motion de censure du Rassemblement national, bien loin des périodes de cohabitation sous la Ve République.
Entre Castets et Barnier, le choix du « moindre mal »
M. Barnier “a exprimé un certain nombre d'inquiétudes lors de la primaire (de la droite en 2021) sur la question de l'immigration, avec des positions extrêmement fortes. Maintenant, nous attendons sur les questions de sécurité migratoire et sur la question du pouvoir d'achat que les sujets que nous avons évoqués se retrouvent aussi dans la politique qu'il mènera”, a ajouté le chef de file du RN. Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a salué sa “capacité à négocier” et assuré qu'il “respectait” les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a “rien de commun” avec le parti d'extrême droite.
« Nous avons, nous aurons sans doute un rôle d’arbitre dans les prochains mois et à partir d’aujourd’hui », a assuré le leader du RN, car « la vie politique dans son fonctionnement ne peut plus se passer d’un mouvement politique qui se mobilise ».[…]
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