Test complet et mesures du nouveau moteur le moins cher

Le problème avec les prédictions est que c’est qu’ils ne sont jamais sûrs. Lorsque Peugeot a présenté la 408 en 2022, le chef de produit en charge du projet nous a confié : « C’est clairement un modèle de conquête… pour des clients qui veulent un véhicule avec un meilleur look et une meilleure dynamique de conduite qu’un SUV, mais qui attendent plus de modernité et d’habitabilité que dans une berline traditionnelle. » Deux ans plus tard, le constat est clair : la 408 peine à trouver son public. Si, en France, elle fait mieux que la 508 (1 891 unités vendues sur les sept premiers mois de l’année), que les rumeurs annoncent fin 2025, L’OVNI roulant du Lion ne décolle pas dans les statistiques de ventes, avec seulement 3 512 modèles vendus en France contre 18 646 SUV 3008. Plusieurs explications à cela.

Hybridé et moins cher

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La Peugeot 408.© Bernard Rouffignac

Avec un petit air de Lamborghini Urus à l’arrière, le profil atypique de la 408, avec un empattement géant (2,79 m) et une faible hauteur (1,48 m), n’est pas forcément apprécié de tous. Plus encore que son design unique, la 408 a aussi souffert de prix prétentieux à son lancement et surtout d’une gamme de moteurs mal construite.En effet, entre le modeste trois cylindres essence de 130 ch de base et les hybrides rechargeables (180 et 225 ch), il n’y avait rien à se mettre sous la dent.

Bien sûr, on ne peut pas parler de bouleversement avec l’introduction de l’hybride de 136 ch, que l’on retrouve sous le capot de nombreuses voitures de ce dossier, mais ce moteur permet à la 408 de (re)attirer l’attention des particuliers, dont l’appétit pour les hybrides « sans fil » est de plus en plus fort. D’autant que cette variante affiche des tarifs bien moins prétentieux (à partir de 35 890 €), en comparaison de l’essence de base qu’elle remplace, qui démarrait, en 2022, à 37 350 € ! Plus encore qu’avec la coûteuse 408 PHEV (minimum 44 460 €), les entreprises pourraient aussi y trouver leur compte puisque, contrairement à la PureTech 130 ch, l’hybride 136 ch affiche un bilan CO2 plus doux (- 21 g/km), abaissant le coût total de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Et elle est, au passage, exemptée du malus CO2. Bref, d’un point de vue strictement comptable, ce moteur hybride marque des points..

Des progrès évidents

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La Peugeot 408 hybride de 136 ch manque en revanche de douceur.© Bernard Rouffignac

Il en va de même pour les performances, et ce, sans surprise, par rapport au PureTech 130 ch. Pour rappel, l’hybride 136 ch se distingue de sa matrice côté turbo (géométrie variable), fonctionnement (cycle Miller), distribution (par chaîne pour corriger le défaut de fiabilité de la courroie) et, bien sûr, hybridation (48 V avec un gain de 15,6 ch / 55 Nm de couple), cette dernière étant intégrée à une boîte de vitesses à triple embrayage d’origine. Les performances sont les premières bénéficiaires de ce nouveau moteur.Plus vive en accélération (- 1,4 s de 0 à 100 km/h) comme en reprise (- 0,6 s de 80 à 120 km/h), cette hybride permet, comme le confirment nos mesures, de se sentir plus à l’aise dans le trafic ou lors des dépassements, malgré un poids plus élevé (1 530 kg contre 1 410 kg pour la 130 ch). Mais c’est surtout en consommation que les progrès sont évidents. Avec un appétit quasiment divisé par deux en ville (4,3 l/100 km contre 8 l/100 pour la PureTech) et une plus grande sobriété sur route (- 0,8 l/100 km) comme sur autoroute (- 0,7 l/100 km), la 408 gagne ici aussi au changeC’est seulement du point de vue de l’approbation générale que nous pouvons continuer à lui trouver des défauts.

Comme sur d’autres hybrides du groupe Stellantis qui en bénéficient, cette greffe mécanique s’accompagne d’une douceur parfois déficiente, avec un freinage régénératif un peu brutal dès qu’on lâche l’accélérateur en ville, et une ambiance sonore façon navette spatiale avec sifflements et claquements mécaniques de la boîte. Bref, on ne bénéficie pas sur ce point de la douceur attendue d’un hybride.

Entre SUV et berline

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L’intérieur de la Peugeot 408 hybride 136 ch ne change pas.© Bernard Rouffignac

Il n’en demeure pas moins que ce moteur pourrait donner une seconde chance à la 408, d’autant que l’engin a d’autres qualités. Plus agréable à conduire que la plupart des SUV, avec un centre de gravité plus bas et une position de conduite agréable mais aussi abaissée, cette lionne n’est certes pas une référence mais présente un honnête compromis confort-tenue de route. Et plus encore que la présentation soignée, identique à celle de la 308, avec laquelle elle partage technologie et planche de bord, la 408 se montre très généreuse tant au niveau du coffre que des places arrière.. Deux critères cruciaux pour les familles qui cèdent aux SUV et de plus en plus rarement aux berlines. Pourquoi ne pas tenter l’entre-deux avec cette lionne ?

 
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