Les défenseurs des droits LGBT+ se souviennent de son vote de 1981 – Mon blog

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POLITIQUE – Un choix controversé. En nommant jeudi 5 septembre Michel Barnier Premier ministre, Emmanuel Macron a irrité les défenseurs des droits LGBT+. Dès l’annonce du choix présidentiel, ils n’ont pas manqué de rappeler que l’ancien député RPR avait voté il y a quelques décennies contre la dépénalisation de l’homosexualité chez les mineurs de plus de 15 ans.

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« Michel Barnier avait donc voté contre la… dépénalisation de l’homosexualité »a rappelé sur X (ex-Twitter) le porte-parole de Stop Homophobie, Maxime Haes, quelques minutes après l'annonce de la nomination du nouveau Premier ministre français.

« Un Premier ministre qui a voté contre la dépénalisation de l’homosexualité est un choix plus que discutable ! »a déclaré l'AFDH, l'association des familles homoparentales. Alors que les violences contre les personnes LGBTQIA+ n’ont jamais été aussi fortes, on attendait autre chose d’Emmanuel Macron », elle regrette.

L'Inter-LGBT, qui regroupe des dizaines d'associations de défense de la communauté LGBT+ et organise notamment la marche des fiertés, a déclaré : « consterné »voir dans cette nomination « un signe plus clair que jamais que le gouvernement sera hostile à nos droits et à notre existence ! ».

Si Michel Barnier est surtout connu pour avoir négocié le Brexit et avoir été ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac, l’homme politique de droite fait également partie de ceux qui se sont opposés à l’abrogation de la législation criminalisant les relations homosexuelles consensuelles entre adolescents.

Au début des années 1980, le Code pénal français faisait encore une distinction entre l'âge du consentement pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles. Le premier était fixé à 18 ans, le second à 15 ans. Une décision héritée du régime de Vichy.

Le ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter, avait alors dénoncé un texte qui, selon lui, était « une charge exceptionnelle dont le maintien n’est justifié par rien, pas même la tradition historique. Une position partagée par la députée socialiste Gisèle Halimi qui, lors du vote de l'abrogation du texte à l'Assemblée nationale le 20 décembre 1981, déclarait : « S’il y a un choix individuel qui doit échapper à toute codification, c’est celui de la sexualité. » Elle défend alors un texte répondant à une promesse de campagne du président de la République, François Mitterrand, qui avait promis que l'homosexualité cesserait d'être un crime s'il était élu.

« Pour nous, la liberté sexuelle inclut l’homosexualité et nos opposants disent le contraire » a ajouté le rapporteur de la commission des lois. Quelques minutes plus tard, 155 députés ont exprimé leur désaccord et voté contre l'abrogation du texte : Jacques Chirac, François Fillon, Jean-Claude Gaudin… et Michel Barnier étaient parmi eux. Mais les 327 voix « pour » l'ont emporté.

Extrait du compte rendu général de la séance du dimanche 20 décembre 1981 à l'Assemblée nationale.

L'Assemblée nationale devra ensuite réitérer cette position à plusieurs reprises face à un Sénat réfractaire pour qu'enfin, le 4 août 1982, l'âge du consentement sexuel devienne le même qu'on soit adolescent homosexuel ou hétérosexuel.

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