Régime sans sel – La pluie s’est abattue à verse sur la Loire-Atlantique cet été. De quoi ruiner la récolte de sel des paludiers de Guérande, qui ont heureusement un peu de stock d’avance.
Il est loin l'été 2022, où les paludiers ne savaient plus où donner de la tête, alors que la sécheresse et la chaleur rendaient les conditions idéales pour la récolte du sel. Début septembre 2024, le matériel est rangé puisque la saison est terminée depuis plusieurs jours déjà dans les célèbres marais salants de Guérande (Loire-Atlantique). D'ailleurs, on se demande si elle a vraiment commencé, en raison d'une météo maussade qui a grandement compliqué les choses.
« Nous avons eu beaucoup de pluie tout l’été, ce qui a fait que le processus de cristallisation n’a pas vraiment eu lieu, explique, déçue, Charlotte Le Feuvre, présidente de la coopérative des Salines de Guérande. Nous n’avons pas encore rentré tout le sel, mais la saison va être catastrophique, c’est sûr. C’est la pire depuis quarante ans. »
Deux tonnes contre 50 kg
Le manque de soleil et de vent a empêché les quelque 350 paludiers de Guérande de récolter le fameux or blanc, qui se forme habituellement sur le fond argileux de ces bassins rectangulaires, appelés œillets. « L’an dernier, on en a tiré environ 1,8 tonne pour chacun d’eux », se souvient Charlotte Le Feuvre. Cette année, cela dépend bien sûr des endroits, mais on va être à 25 ou 50 kg ! (…) - 20minutes
A lire aussi :
Pourquoi le label bio « menace » les petits producteurs de sel de Guérande
Le sel de Guérande désormais protégé par une IGP
Camargue : les riziculteurs alertent sur les conséquences du réchauffement climatique
