Le réseau social X s’incline devant la justice et est à nouveau inaccessible

Le réseau social X s’incline devant la justice et est à nouveau inaccessible
Le réseau social X s’incline devant la justice et est à nouveau inaccessible

X s’incline devant la justice et est à nouveau inaccessible au Brésil

Après avoir contourné avec succès son blocage au Brésil la veille, le réseau social X est à nouveau inaccessible jeudi, conformément à une décision de justice.

Publié le : 19.09.2024, 23:18 Mis à jour il y a 4 heures

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Le réseau social X s’est incliné jeudi devant la justice brésilienne en rendant à nouveau son service inaccessible dans le pays, après avoir créé la surprise la veille en parvenant à contourner son blocage.

Certains des quelque 22 millions d’utilisateurs de la plateforme dans le plus grand pays d’Amérique latine y ont à nouveau accès depuis mercredi via l’application sur leurs téléphones portables.

Cependant, le 30 août, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a ordonné le blocage du réseau social appartenant au milliardaire américain Elon Musk, pour avoir ignoré une série de décisions de justice liées à la lutte contre la désinformation.

Jeudi, “un peu avant 16h (21h en Suisse), X a cessé d’utiliser le service” de la société de cybersécurité Cloudflare qui lui avait permis de contourner l’ordre de blocage, a déclaré à l’AFP Basilio Rodriguez Perez, de l’Association brésilienne des fournisseurs d’accès à Internet (Abrint), un groupe industriel. La plateforme “est désormais à nouveau bloquée”, a-t-il ajouté.

Les journalistes de l’AFP ont constaté que l’accès, redevenu possible mercredi via téléphone portable, était désormais bloqué.

Un point pour le Brésil

Dans leur bras de fer avec Elon Musk, les autorités brésiliennes ont donc marqué un point, après avoir été clairement prises de court et interpellées par le retour surprise de X.

Dans une décision rendue publique quelques heures plus tôt, jeudi, le juge de Moraes avait ordonné au réseau social de bloquer à nouveau son service sous peine d’une amende de cinq millions de réaux par jour. Selon lui, X « a agi de manière récalcitrante, illicite, persistante et avec l’intention de ne pas se conformer aux ordres judiciaires ».

Le groupe a assuré mercredi soir que le rétablissement de son service était un effet « involontaire » d’un changement de serveur et resterait « temporaire ».

M. de Moraes a également exhorté X à nommer un représentant légal au Brésil dans les 24 heures. Le parquet brésilien a également demandé jeudi l’ouverture d’une enquête sur les utilisateurs qui ont profité de la levée du blocus du réseau social mercredi pour promouvoir des attaques contre la Cour suprême.

Bataille droite-gauche

L’agence brésilienne des télécommunications (Anatel) a déclaré jeudi dans un communiqué que « le comportement du réseau X démontrait une intention délibérée de contourner l’ordonnance de la Cour suprême ». L’agence a assuré qu’elle prendrait « les mesures nécessaires en cas de nouvelles tentatives de contournement de la suspension ».

« Grâce au soutien des opérateurs de télécommunications et de la société Cloudflare, il a été possible d’identifier un mécanisme qui, nous l’espérons, (…) peut rétablir le blocage » de la plateforme, avait précisé Anatel.

Abrint avait déjà expliqué mercredi l’opération technique qui avait permis à X d’être à nouveau accessible aux utilisateurs. “L’application X a été mise à jour (…) dans la nuit (de mardi à mercredi), ce qui a entraîné un changement important dans sa structure”, avait-elle rapporté.

L’utilisation par X de Cloudflare, qui utilise des adresses IP en constante évolution, « rend le blocage de l’application beaucoup plus compliqué », explique l’association. Jusqu’à présent, les adresses IP (qui identifient les appareils des internautes) étaient fixes et facilement susceptibles d’être bloquées.

La suspension de la plateforme a suscité un vif débat au Brésil et au-delà sur les limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Elon Musk a dénoncé le blocage, qualifiant le juge Moraes de « dictateur ». La droite brésilienne, emmenée par l’ancien chef de l’État Jair Bolsonaro, lui a emboîté le pas. La suspension a cependant été soutenue par le gouvernement de gauche du président Luiz Inacio Lula da Silva, au nom du respect de la loi.

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