Quelque chose a craqué ce vendredi à Wall Street : après cinq séances de baisse assez forte de la ‘techno’, les investisseurs ne sont pas venus payer les baisses comme d’habitude depuis fin octobre.
Au contraire, ils se sont transformés en vendeurs « en mode panique », à l’image de Nvidia qui a littéralement dévissé (-10%, plus bas du S&P500 et du Nasdaq-100) avec la cassure du support majeur des 830$.
Nvidia a largement participé au repli du ‘SOXX’ (-4%) qui était déjà en très mauvaise posture avec -9% en cinq séances (depuis le 11 avril). Le principal baromètre des semi-conducteurs est tombé dans une spirale descendante : -9% hebdomadaire et -18% depuis le 8 mars.
Le S&P500 recule ainsi de près de 0,9% à 4.967, mais il s’agit d’une baisse bénigne comparée à celle du Nasdaq Composite qui baisse de plus de 2% à 15.282, soit -5,6% sur la semaine, la pire depuis mi-janvier 2022.
Nvidia n’a pas été le seul champion de la hausse à la baisse du premier trimestre puisque Netflix a également plongé de -9% (au lendemain de sa publication trimestrielle), AMD de -5,5%, Marvell Techno de -4,8 %, Micron de -4,6% et Broadcom. de -4,3%.
Le Dow Jones a suivi une trajectoire inverse avec un gain de près de 0,6% à 37.986, soutenu par American Express +6,2% (après sa publication trimestrielle), JP Morgan Chase +2,6%, Amgen +2,4% et Coca-Cola +2. %.
Les scores finaux observés à Wall Street n’auraient surpris personne ce vendredi matin avec des frappes de drones israéliens sur le sol iranien (objectif militaire aux environs d’Ispahan)… mais une apparente sérénité est revenue au fil des heures.
L’aversion au risque s’étant dissipée, la première détente des taux s’est arrêtée en fin de matinée et l’après-midi s’est terminée par un regain de tensions du côté du marché obligataire américain (qui ne faisait plus office de refuge à la veille du week-end).
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui avait baissé dans la matinée, remonte pour atteindre 4,63%, soit un niveau proche de 4,65% (son pire niveau depuis novembre), tandis que les ‘2 ans’ continuent de flirter avec les 5,00%. (à 4,99%).
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