Thierry Beaudet, un homme de consensus, hors de l’establishment politique – Mon Blog

Thierry Beaudet, un homme de consensus, hors de l’establishment politique – Mon Blog
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Emmanuel Macron avec le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet, le 26 avril 2024 à Paris (Ludovic MARIN)

La dernière hypothèse avancée à Matignon est que le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet, soit un adepte du dialogue et du consensus, mais sans expérience politique de terrain et peu connu du grand public.

Cet enseignant de formation de 62 ans a été élu en mai 2021 président de la troisième chambre de la République, ce qui entend faire entendre la voix de la société civile (associations, syndicats, organisations patronales…).

Mettant en avant un « parcours d’engagement », il a également consacré une grande partie de sa carrière au secteur mutualiste, ayant présidé la MGEN de 2009 à 2016 puis la Fédération nationale de la mutualité française de 2016 à 2021.

Celui qui est désormais présenté dans l’entourage d’Emmanuel Macron comme « une option très sérieuse » pour Matignon avait critiqué la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées fin juin : il avait déclaré ne pas avoir « compris » cette décision du président qui plongeait la France « dans une crise politique et démocratique sans précédent ».

Sur le plan politique, il a également adopté des positions fortes en faveur de l’euthanasie et contre la loi sur l’immigration – allant jusqu’à manifester le 21 janvier au Trocadéro.

Loué par ses partisans pour ses capacités « d’écoute » et décrit comme « un homme équilibré », « un très gros travailleur » et doté d’une « importante capacité réformatrice », M. Beaudet travaillait sur une nouvelle candidature au Cese.

– « Une autre histoire » –

Pour François Hommeril, président de la CFE-CGC, « il n’est pas plus ridicule que les autres » personnalités évoquées pour diriger le gouvernement. « Cela pourrait être une bonne surprise », estime le dirigeant syndical.

« Il n’a aucune expérience politique », mais dans le contexte « compliqué » actuel, « est-ce un plus ? Est-ce un moins ? », s’interroge son homologue de la CFTC, Cyril Chabanier, qui n’a « pas beaucoup de doutes sur son engagement en faveur du dialogue social ».

En savoir plus

Laurent Escure (Unsa), qui « connaît bien » Thierry Beaudet, salue « son goût pour la synthèse et l’intérêt général ».

Du côté patronal, François Asselin, président de la CPME, décrit à l’AFP « quelqu’un de consensuel », plutôt issu « d’une culture de centre-gauche ».

Mais, note-t-il, s’il parvient à Matignon, il devra « manier l’art de la dissidence et peut-être moins du consensus, car nous sommes dans une situation où il va falloir trancher ».

A l’Assemblée nationale, “ce sera une autre paire de manches” qu’au Cese, note également Thierry Cadart (CFDT), membre du bureau de l’institution, ajoutant que si M. Beaudet “sait construire le consensus”, “certains pourraient lui reprocher de prendre un peu trop de temps pour trancher”.

“C’est un type crédible et loyal” et un symbole de la “méritocratie républicaine”, qui s’est élevé “petit à petit” depuis ses origines dans “une famille moyenne de l’Orne”, vante à l’AFP un de ses proches, sous couvert d’anonymat.

Ce sportif qui « lit et s’instruit beaucoup » reste calme, « même quand il bout intérieurement », assure cet ami.

– « Des réconciliations indispensables » –

Issu de l’économie sociale et solidaire, M. Beaudet a également créé en 2017 le groupe VYV, né de la fusion entre MGEN, Harmonie mutuelle et Istya.

À son arrivée à la tête du Cese, il a rappelé que le rôle de la chambre était « consultatif », souhaitant en faire « l’assemblée des réconciliations indispensables ».

Sous son mandat, le Cese, devenu la « chambre des conventions citoyennes » avec la loi du 15 janvier 2021, a gagné en notoriété, notamment grâce à la convention sur la fin de vie qui a réuni pendant plusieurs mois quelque 200 Français tirés au sort pour réfléchir à un changement de loi.

“Il a réussi à faire du Cese un organisme dont le travail est désormais mieux pris en compte par le Parlement”, a déclaré le macroniste Patrick Levy-Waitz, député de l’hémicycle.

Mais cette figure « discrète », proche de l’ancien dirigeant de la CFDT Laurent Berger ainsi que du macroniste Richard Ferrand, n’a pas pour autant réussi à sortir l’institution de l’ombre. « On reproche souvent au Cese de faire du très bon travail, mais qui reste dans un tiroir », estime M. Chabanier. Depuis Matignon, « ce serait un bon moyen » de les faire sortir.

sl-bat-boc-eva-chl/alu/mpm

 
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