Plongée dans l’horreur. La deuxième journée du procès du viol de Mazan s’est achevée ce mardi 3 septembre au palais de justice d’Avignon. Elle a notamment consisté en un long et cru récit des faits imputés aux 51 accusés, jugés pour la plupart pour viols aggravés.
Gisèle P. a été victime pendant dix ans des agissements de son mari, qui l’a droguée avec des somnifères avant de la violer lui-même et de la faire violer par des inconnus recrutés sur internet.
Outre l’accusé principal, seuls 50 des 72 agresseurs identifiés par les enquêteurs à partir de photos et vidéos prises par son mari ont été identifiés et retrouvés.
14 reconnaître les faits
Ce mardi à Avignon, le président a lu à chacun des 51 accusés les faits pour lesquels ils comparaissaient, leur demandant s’ils les reconnaissaient. Les accusés se sont levés les uns après les autres dans la salle, micro en main.
Dominique P., le mari (qui est en instance de divorce depuis la révélation des faits) est le premier à se lever. Le président lui demande s’il reconnaît les faits qui lui sont reprochés. « Oui », répond-il simplement.
Au total, seuls 14 accusés disent reconnaître les faits, l’un ajoutant par exemple qu’il « ne voulait pas nuire ».
35 nient l’intention de violer
Alors qu’un accusé est absent et qu’un autre est en fuite, 35 autres reconnaissent les faits, qu’ils ne peuvent nier car filmés par le mari, mais nient l’intention de violer.
Selon plusieurs d’entre elles, il n’y a pas eu de viol parce qu’elles ne savaient pas que Giselle P. était droguée, ou bien elles pensaient qu’il s’agissait d’une scène sexuelle à laquelle elles participaient, ou bien le mari – selon elles – s’était porté garant de sa femme, ont-elles expliqué devant le tribunal. En bref, elles affirment ne pas avoir su que la victime était inconsciente.
Le procès reprendra ce mercredi matin, avec notamment les témoignages des policiers qui ont mené l’enquête sur Dominique P. et qui ont conduit aux 50 autres coaccusés.
Article original publié sur BFMTV.com
