Depuis janvier 2024, l’entreprise a reconnu avoir recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux minérales. Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet d’Epinal.
La préfecture des Vosges a annoncé mardi la signature d’une “convention de revitalisation” avec Nestlé, qui devra verser 813.000 euros pour “favoriser l’émergence de nouvelles activités”, après un plan de suppression de 171 emplois en 2023.
Important pourvoyeur d’emplois sur le territoire de Vittel-Contrexéville, où elle comptait encore 721 salariés avant son plan social, l’entreprise Nestlé Waters a été soumise à “son obligation de revitalisation” du territoire, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Cette obligation, inscrite dans le Code du travail pour les groupes de plus de 1.000 salariés qui procèdent à un licenciement collectif, s’applique en complément des mesures d’accompagnement prises pour les salariés licenciés, rappelle la préfecture. Elle doit permettre de créer « de nouveaux emplois pour remplacer ceux supprimés ».
Plan social
La convention, signée entre l’Etat et l’entreprise, prévoit la mobilisation de 813.000 euros par l’entreprise et définit les projets susceptibles d’être financés. Un premier comité de lancement de cette convention s’est tenu mardi.
Avec le plan social mis en place en 2023, les effectifs de Nestlé Waters dans les Vosges sont tombés à 550 salariés, un niveau historiquement bas. Selon un ancien délégué syndical, 2.100 salariés travaillaient encore dans l’usine en 2005.
Selon Nestlé Waters, ce plan social a été motivé par la décision prise en 2022 d’arrêter la commercialisation de Vittel en Allemagne, après le non-renouvellement de ses contrats avec le distributeur Lidl.
Depuis, en janvier 2024, l’entreprise a reconnu avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux minérales. Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet d’Epinal, et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a recommandé une « surveillance renforcée » des sites Nestlé.