L’incident s’est produit ce dimanche à l’aéroport de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Il n’y a pas eu de blessés, mais en août dernier, le même modèle d’avion s’était écrasé, entraînant la mort des 61 passagers.
« J’ai vu une lumière rouge vif. Puis la lueur s’est amplifiée et s’est révélée être des flammes, de la fumée et au moment de l’atterrissage, quelqu’un a crié « Au feu ! » Le témoignage du passager de ce vol d’Air New Zealand à bord d’un ATR 72 est glaçant.
Le moteur gauche de l’avion a pris feu six secondes avant l’atterrissage à Wellington. L’avion a pu être évacué vers la piste sans aucun blessé. Presque tout a été filmé en direct et diffusé sur YouTube.
La cause de l’incident n’a pas été communiquée, une enquête a évidemment été ouverte.
Chute de pression d’huile
Les passagers ont rapporté plus tard que le chef d’équipage leur avait dit qu’il y avait eu une chute de pression d’huile moteur, que l’huile fuyait et qu’elle était entrée en contact avec des parties chaudes du moteur et s’était enflammée.
Pour le constructeur d’avions turbopropulseurs, coentreprise détenue par l’italien Alenia Aermacchi (groupe Finmeccanica) et le français EADS, dont le siège est à Toulouse, cet incident est le dernier d’une longue liste, alors qu’il vient de célébrer la livraison de son 1700e appareil.
Le 9 août, un ATR 72 de la compagnie Voepass s’est écrasé dans la région de Sao Paulo au Brésil, tuant 61 personnes, dont tous les passagers et membres d’équipage à bord. L’enquête est toujours en cours, mais plusieurs hypothèses ont été avancées : défaillance technique, erreur humaine ou blocage.
En janvier 2023, un ATR 72 de la compagnie Yeti Airlines, en provenance de Katmandou au Népal, s’est écrasé près de l’aéroport de Pokhara où il devait atterrir. Au moins 67 personnes ont été tuées.
En novembre 2022, un ATR 42 de la compagnie aérienne tanzanienne Precision Air s’est écrasé dans le lac Victoria juste avant d’atterrir à Bukoba, tuant 19 personnes.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business
