Encore 20 milliards d’économies à trouver en 2025, confirme Thomas Cazenave

Encore 20 milliards d’économies à trouver en 2025, confirme Thomas Cazenave
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Dans une interview au Parisien, le ministre démissionnaire des Comptes publics a également déclaré que certaines recettes étaient inférieures aux prévisions cette année.

Sans gouvernement, l’Etat doit avancer avec un budget : une première copie doit être déposée à l’Assemblée nationale d’ici le 1er octobre. Et selon le ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, le futur exécutif ne pourra pas se passer d’économies supplémentaires.

Pour 2025, il faudra au moins 20 milliards d’économies. Aucun gouvernement ne pourra se dispenser de poursuivre les efforts de réduction du déficit”, a-t-il déclaré dans un entretien accordé ce dimanche à parisien.

Cette année, le dirigeant démissionnaire a réalisé 10 milliards d’euros d’économies en février, avant de devoir s’arrêter au moment de faire de même cet été, en raison des élections. Thomas Cazenave souligne qu’il a néanmoins gelé 10 milliards de crédits cet été, et préparé des mécanismes « de taxation de certaines rentes, comme celle des profits énergétiques et des rachats d’actions ».

Or, le premier impôt s’est révélé jusqu’ici très inefficace, arrivant trop tard et mal calibré, comme le dénonce la Cour des comptes ; concernant le second levier, les rachats d’actions sont au cœur des invectives d’Emmanuel Macron depuis deux ans, sans toutefois déboucher sur une quelconque taxe – en raison des réticences patronales et d’une possible incompatibilité avec le droit européen.

Même budget pour 2025

L’exécutif démissionnaire charge donc le futur gouvernement de ramener le déficit à 3% en 2027, objectif toujours affiché par l’Elysée et promis à Bruxelles dans le dernier pacte de stabilité – texte résumant la trajectoire budgétaire et les engagements de l’Etat au cours des prochaines années.

Mais il a laissé fondre les recettes de l’État, de près de 50 milliards ces cinq dernières années, en baissant les impôts sur les entreprises (impôt sur les sociétés et impôt dit de « production ») ou sur les ménages (avec la fin de la taxe d’habitation, compensée auprès des collectivités locales par un transfert de TVA de l’État vers les villes).

Cette année, Thomas Cazenave évoque également « des collections légèrement en deçà des attentes ».

En ajoutant de nouvelles dépenses imprévues, comme celles relatives à la Nouvelle-Calédonie, le gouvernement démissionnaire devrait laisser derrière lui une situation budgétaire préoccupante, avec un déficit de 5,1%, creusé ces derniers mois.

70 jours de bataille à l’Assemblée

Sans gouvernement désigné sur la base des résultats des élections, l’exécutif macroniste continue de mener les affaires courantes. Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi tablé sur un « budget zéro », en ligne avec le budget 2024 – à 492 milliards d’euros de dépenses en 2025.

Ce qui, avec l’inflation, représente une baisse de 10% des crédits accordés. Certains ministères comme la Transition écologique et le Travail pourraient être concernés par des coupes drastiques, selon les « lettres plafonds » envoyées par Matignon – les prévisions de dépenses sectorielles.

Si un gouvernement est nommé rapidement, il pourra revenir sur ce texte mais devra finaliser un budget d’ici le 1er octobre. Le Conseil d’Etat devra également examiner ses dispositions avant la mi-septembre. Il faudra donc aller vite pour le prochain exécutif – qui devra ensuite affronter l’Assemblée pour 70 jours maximum de discussions.

 
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